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Le premier bilan des "mardi de l'avenir"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 546 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 18/07/2018
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Depuis ce mois de mars 2018, Monsieur le Ministre a mis en place les « mardi de l’avenir » en collaboration avec le FOREm. L’objectif de ces séances d’information est d’orienter et d’informer les demandeurs d’emploi (spécialement les plus jeunes) sur les métiers en pénurie pour tenter de résorber la forte demande d’emploi dans ces métiers. Les convocations à ces séances se font avec obligation de réponse (mais pas de présence) et par des moyens de communication plus modernes (notamment les SMS).

    Trois mois après le début de ces séances d’information, peut-il nous dire combien de séances ont d’ores et déjà été organisées par le FOREm ?

    Combien de demandeurs d’emploi ont suivi ces séances d’informations ?

    Combien de justifications d’absence ont été présentées ?

    Combien de personnes se sont inscrites à une formation dans une filière en pénurie suite à ces sessions ?

    D’une manière plus générale, quel bilan tire-t-il de ces trois premiers mois des « mardi de l’avenir » et souhaite-t-il affiner la méthode ?
  • Réponse du 24/08/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Les « Mardis d’avenir » représentent une opportunité pour les demandeurs d’emploi de s’informer sur les métiers en pénurie et critiques, pour lesquels un job est à la clé.

    119 séances d’information « Mardis d’avenir » se sont déroulées depuis le lancement de l’action, en mars 2018. En tout, ce sont 6.250 demandeurs d’emploi qui y ont été convoqués, dont 55 % de jeunes de moins de 30 ans.

    3.563 demandeurs d’emploi ont effectivement assisté à une séance d’information, soit 57 % des convoqués. Au niveau des absents, seuls 28 % d’entre eux ont justifié cette absence.

    841 demandeurs d’emploi sont entrés en formation suite à une de ces séances d’information. Cela représente 23,6 % des participants aux séances.

    Il est sans doute un peu tôt pour tirer un bilan par rapport aux « Mardis d’avenir ». Les données chiffrées sont intéressantes et pourraient encore, selon moi, évoluer. Ainsi, le nombre d’absents reste très élevé, la mise en œuvre du nouveau dispositif de sanction en cas d’absence injustifiée le 18 juin dernier devrait permettre de le réduire. En effet, dorénavant tout demandeur d’emploi convoqué par le FOREm doit donner suite : être présent ou à tout le moins justifier son absence. Une liste claire des motifs d’absence acceptés a été établie. Cela contribue à la responsabilisation des demandeurs d’emploi. Ils doivent se saisir de l’offre de service qui leur est proposée.

    En termes de communication, des actions de promotion des « Mardis d’avenir » sont également prises ou prévues afin de renforcer leur attractivité : informations visibilisées sur le site du FOREm et sur le site du FOREm dédicacé aux jeunes, campagne de promotion focalisée sur cette action, etc.
    C’est en effet le bon moment pour faire connaître et amplifier l’impact de cette action : d’une part, la nouvelle liste des métiers en pénurie et critiques a été publiée en juin et d’autre part, la majeure partie des jeunes sortis de l’école va venir s’inscrire au FOREm cet été.

    Enfin, je le rappelle, les « Mardis d’avenir » s’inscrivent dans le dispositif plus global de lutte contre les pénuries de main-d’œuvre.

    Ainsi, au-delà de ces séances, visant à informer, sensibiliser et orienter les demandeurs d’emploi vers les métiers porteurs, d’autres mesures ont été prises (incitant financier, coup de poing pénuries, réforme du PFI) et viennent renforcer la mobilisation des demandeurs d’emploi.