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La qualité des eaux de baignade en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1561 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 18/07/2018
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le rapport européen sur la qualité des eaux de baignade indique que 96 % des sites présentaient une qualité suffisante ou bonne en 2017 (contre 96,3 % en 2016). L'objectif de 100 % initialement prévu pour fin 2015 n'est décidément pas près d'être atteint.

    Tous les sites de baignade de Belgique, pour lesquels des résultats ont été communiqués ont atteint une qualité au moins suffisante en 2017 (d’après les normes minimales de qualité édictées par la directive sur les eaux de baignade).

    Depuis plusieurs années, la tendance positive se confirme en ce qui concerne l'amélioration de la qualité des eaux de baignade et plus particulièrement des eaux de baignade belges et wallonnes.

    L’année dernière la Wallonie comptait 33 zones de baignade dont 25 étaient ouvertes et conformes aux critères de qualité. Les 8 autres sites de baignade sont localisés en rivière où la qualité bactériologique est largement dépendante des conditions climatiques, sont jugés non conformes depuis plusieurs années et de ce fait interdits à la baignade.

    En réponse à l’un de mes collègues, Monsieur le Ministre indiquait que depuis 2015 il a été possible de lister l'ensemble des mesures qui devraient permettre d'améliorer durablement la qualité bactériologique de chaque eau de baignade wallonne. Et que cette liste reprenait plus de 220 actions qui concernent soit de l'assainissement, soit des problèmes au niveau agricole, soit du tourisme.

    Quelle est son analyse du rapport européen sur la qualité des eaux de baignade pour l’année 2017 ?

    Pourrait-il faire le point sur les eaux qui seront autorisées à la baignade durant cette saison balnéaire en Wallonie ?

    Quelles sont les eaux qui restent interdites à la baignade ?

    Pourrit-il faire le point sur l’état d’avancement des 220 actions devant améliorer durablement la qualité des eaux ?
  • Réponse du 26/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Comme le signale l’agence européenne de l’environnement, 100 % des sites de baignade belge repris dans le rapport de l’agence européenne de l’environnement ont répondu en 2017 aux critères élevés de qualité de la Directive européenne qui date de 2006.

    Une amélioration constante de la qualité des zones de baignade wallonnes est observée depuis plusieurs années. Ainsi, entre 2010 et 2017, le nombre de sites conformes à la baignade est passé de 20 à 25, et le nombre de sites d’excellente qualité a doublé !

    Sur 33 sites de baignade situés en Wallonie, 25 sont conformes à la baignade pour la saison balnéaire 2018. Il est à noter que 7 des 8 sites non conformes à la baignade, le sont depuis de nombreuses années. Ces sites ne sont d’ailleurs pas pris en compte dans le rapport de l’agence européenne de l’environnement établissant la qualité des eaux de baignade pour les états de la communauté européenne.

    Un site précédemment ouvert, et conforme, a été fermé, il s’agit de Bouillon - La Poulie. L’Agence Européenne de l’Environnement l’a repris comme conforme, mais ce site a été fermé par mesure de précaution, car les résultats pouvaient s’avérer insatisfaisants en situation pluvieuse.

    Cette année, un nouveau site, fermé durant de nombreuses années, est rouvert au public. Il s’agit de la zone de Lacuisine sur la Semois.

    Par rapport à ces sites fermés depuis de nombreuses années, et pour lesquels une interdiction permanente à la baignade a été prononcée, leur situation s’améliore également, de telle manière qu’une réouverture prochaine de certains de ceux-ci est envisagée. À ce propos, il est important de signaler que pour qu’un site, pour lequel une interdiction permanente à la baignade a été prononcée, puisse être de nouveau autorisé à la baignade, il faut que les résultats des campagnes d’analyses soient conformes durant les cinq dernières années. Une dérogation à ce principe existe si un changement majeur est intervenu récemment. C’est ce qui s’est passé pour Lacuisine avec la mise en service d’une station d’épuration de Chiny début 2016 et des bons résultats d’analyses bactériologiques en 2016 et 2017.

    220 actions ont été ainsi identifiées par la SPGE et sont en cours de mise en œuvre. Les investissements futurs ne sont plus nécessairement extrêmement onéreux, comme lors de la construction d’une station d’épuration et des collecteurs, mais sont plus ciblés par rapport à chaque source de pollution identifiée.