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Le coût du service d'hiver.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 33 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 07/12/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    L'organisation des services d'hiver passe généralement par un appel d'offre. C'est plutôt rare que le MET assure lui-même ledit service.

    Le coût du service varie en fonction de l'hiver, des conditions climatiques, des sous-régions, etc. On peut dire que le coût est le plus élevé à la Direction de Verviers couvrant en particulier les Hautes Ardennes où il neige et gèle en moyenne plus qu'ailleurs.

    Je ne vais pas interroger Monsieur le Ministre quant au coût probable pour l'hiver 2005-2006. Ce serait lui demander de faire un travail d'augure. Mais je souhaite l'interroger à propos du coût dudit service pour l'hiver 2004-2005.

    En principe, le nombre d'heures prestées par les entreprises à qui la commande a été passée est connu - comme le coût pour celui-ci. Cela doit être le cas tant pour le service d'hiver préventif (épandage préventif du sel) que pour les heures d'enneigement effectif.

    Quel a été le coût global pour 2004-2005 au sein de la Direction de Verviers ? Monsieur le Ministre peut-il me dire quel a été le coût moyen par heure prestée ? Et comment ce coût est calculé ? Le coût doit être composée du coût salarial, de l'amortissement du matériel roulant et autre, de l'achat des fondants, etc.
  • Réponse du 26/01/2006
    • de DAERDEN Michel

    Les prestations réalisées par les entreprises sont comptabilisées soit à l'heure, soit sont payées forfaitairement.

    Les données statistiques sont ramenées à la prestation. Celles-ci varient en durée suivant les conditions météorologiques. Elles sont de l'ordre de 2 à 3 heures en moyenne.

    Pour la période hivernale 2004-2005, la Direction des routes de Verviers, a exécuté 367 journées de prestations pour l'ensemble de ses quatre districts en épandage de sel et déneigement et 122 journées en déneigement pur avec utilisation de chasse-neige.

    Dans cette zone, il y a eu, en moyenne, 92 jours de gel par temps humide et parmi ceux-ci, on peut estimer une moyenne de 40 jours de neige.

    Lorsque, dans un district, on appelle une entreprise pour une action, on parle d'unité d'intervention. Les quatre districts de la Direction des routes de Verviers ont encodé 2.146 unités d'intervention en épandage préventif, 1.399 unités d'épandage curatif et 689 unités « chasse-neige » déneigement.

    18.416 tonnes de NaCl ont été répandues pour un montant de 1.038.827 euros. Ces produits représentent 15% du coût total du service hivernal de Verviers. Le coût salarial du personnel du MET spécifiquement affecté à la viabilité hivernale représente 666.462 euros (11%) et les amortissements en matériel du MET 340.140 euros (6%).

    La plus grosse partie des dépenses, soit 3.763.438 euros (65%) a été employée pour payer les entreprises privées qui réalisent l'essentiel du travail. Ce coût englobe toutes les prestations et, entre autres, l'amortissement du matériel de l'entreprise spécifiquement acquis pour ces tâches.

    Concernant les prévisions météorologiques a fort long terme, l'expérience montre qu'il ne faut guère y accorder de crédit.

    En règle générale, le coût du service d'hivernal est élevé lors des chutes de neige. Le public est conscient de cet élément. Le coût est aussi très élevé lorsque la température de la chaussée avoisine le 0°C par temps nocturne humide. Cela, le public le sait moins.

    Par contre, un temps continental très froid et sec se révèle moins coûteux.

    Une période homogène longue du point de vue météorologique, même très froide, est moins coûteuse qu'une succession de périodes climatiquement différentes moins froides.

    Le coût réel du service hivernal ne suit donc pas seulement la logique de la perception que le public a de la dureté de l'hiver.

    Contrairement à ce que l'honorable Membre pourrait croire, le Brabant wallon est une région à trafic important et, statistiquement, les successions gel-dégel avec humidité y sont fréquentes.

    Le coût de la viabilité hivernale y est conséquent. Le district le moins sollicité est celui d'Ath avec 10 jours en moyenne par an, le plus actif est celui de Vielsalm avec 110 jours par an en moyenne. Ottignies représente 50 jours par an.

    Suivant les critères de mon administration, l'hiver 2004-2005 a été exceptionnellement coûteux avec un coût de 38.375.204 euros pour mon département, dont 5.808.867 euros pour la Direction des routes de Verviers.

    J'ai souhaité pour cet hiver que les dispositions, par exemple au niveau des stocks de sel, soient prises pour faire face à un hiver de même rigueur.

    Je rappelle que le budget prévoit deux allocations spécifiques pour l'achat de fondants chimiques et pour les prestations du service, de manière à éviter le glissement de crédits vers des prestations non dédicacées au service d'hiver.

    Le service d'hiver coûte moins cher, en théorie, via le MET. Cependant, le personnel disponible au MET sert déjà à faire l'inspection du réseau pour voir où l'épandage est nécessaire (une fonction qui doit être assurée entre le 15 octobre et le 15 mars). Bref, il est difficile d'imaginer d'affecter en permanence un certain nombre d'équipes d'épandage. Au niveau de l'organisation, ce serait très difficile. Nous devons faire appel à des sociétés privées.