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L'accompagnement et le conseil des agriculteurs dans le cadre du Programme wallon de réduction des pesticides (PWRP)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 666 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/07/2018
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Une des mesures envisagées dans le deuxième Plan wallon de réduction des pesticides me tient particulièrement à cœur. Elle prévoit de « favoriser le développement d’un réseau de conseillers indépendants du secteur de vente et de production de PPP ». À l’heure actuelle, les vendeurs de produits phytosanitaires conseillent les agriculteurs. Ceux-ci n’ont aucun intérêt à faire appliquer les principes de la lutte intégrée ni même de pousser à la diminution de l’usage des produits phytosanitaires.

    Monsieur le Ministre m’indiquait il y a quelques semaines, dans une réponse à une question écrite, que ces conseils individualisés et personnalisés seraient effectués par les centres pilotes, mission qu’ils doivent déjà, en partie, effectuer. La Wallonie soutient leurs actions : « afin qu’ils raisonnent et réduisent le recours et le dosage des produits phytopharmaceutiques. La vulgarisation des résultats de la recherche en agronomie est à ce titre incontournable ».

    Combien de centres pilotes existent ? Quels sont-ils ?

    Quels sont les subsides accordés pour chacun d’entre eux ?

    Combien de personnes travaillent dans ces centres ?

    Ont-ils aujourd’hui les capacités techniques, humaines et financières pour conseiller, de manière individuelle, l’ensemble des agriculteurs wallons ? Ont-ils également le temps de vulgariser la recherche en agronomie, comme il le sous-entend ?

    Il m’indiquait également que l’ASBL Protect’eau a pour mission de veiller aux conditions de stockage et de manipulation de ces produits. Elle conseille par exemple les agriculteurs pour le remplissage et le nettoyage des pulvérisateurs, pour le traitement des effluents phytopharmaceutiques.

    Cette ASBL a-t-elle les moyens suffisants d’encadrer l’ensemble des agriculteurs wallons ?

    Pourquoi ces missions ne sont-elles pas organisées par le SPW ?
  • Réponse du 10/08/2018
    • de COLLIN René
    Parmi les différentes missions confiées aux centres pilotes, il y a la mise à disposition de services aux agriculteurs, en termes de conseils et de bonnes pratiques liées à l’usage des produits phytopharmaceutiques (PPP), et la diffusion d’avertissements.

    Le conseil est neutre, en dehors de tout intérêt commercial, il permet de rationaliser l’utilisation des produits phytosanitaires et de tendre ainsi vers les objectifs que la Wallonie s’est fixés.

    Il y a 11 centres pilotes :
    - ASBL Centre d’essais horticoles de Wallonie (CEHW) : encadrement technique, développement et vulgarisation dans le secteur de l’horticulture ornementale : 5,3 ETP ;
    - ASBL Centre pilote wallon des céréales et des oléoprotéagineux (CePiCOP) : développement et vulgarisation dans le secteur des céréales et des oléoprotéagineux : 8 ETP ;
    - ASBL Ligue royale pomologique de Wallonie – centre pilote fruitier (CEPIFRUIT) : encadrement et développement du secteur de l’arboriculture fruitière : 3 ETP ;
    - ASBL Centre interprofessionnel maraîcher (CIM) : encadrement et développement du secteur des cultures maraîchères pour le marché du frais : 4 ETP ;
    - ASBL Filière wallonne de la pomme de terre (FIWAP) : encadrement et développement du secteur de la pomme de terre : 4,8 ETP ;
    - ASBL Fourrages Mieux : développement et vulgarisation dans le secteur des fourrages : 2,5 ETP ;
    - ASBL Groupement des fraisiéristes wallons (GFW) : encadrement et développement du secteur des cultures de la fraise et des petits fruits Ligneux : 3,2 ETP ;
    - ASBL IRBAB (Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave) : encadrement et développement du secteur de la betterave et de la chicorée : 4,05 ETP ;
    - ASBL Centre pilote maïs : développement et vulgarisation dans le secteur du maïs et du miscanthus : 3,6 ETP ;
    - ASBL Union ardennaise des pépiniéristes (UAP) : encadrement technique, développement et vulgarisation dans le secteur de l’horticulture non comestible pour la production de sapins de Noël : 1,5 ETP ;
    - ASBL Centre provincial liégeois des productions végétales et maraîchères (CPL-VEGEMAR) : encadrement et développement du secteur des cultures légumières à destination de l’industrie : 3,5 ETP.

    Les centres pilotes ont fait l’objet d’une revalorisation financière à partir d’avril 2018. L’enveloppe globale allouée aux centres pilotes passera de 2 590 281,75 euros à 3 461 335 euros, sous réserve de finalisation des dossiers.

    Ceci leur permettra d’engager le personnel supplémentaire nécessaire à l’accomplissement de leurs missions, et d’encadrer plus efficacement les producteurs de chaque secteur.

    Le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) est associé aux comités d’accompagnement des différents centres pilotes, ce qui facilite la vulgarisation des résultats de la recherche par ces derniers.

    Concernant l’ASBL Protect’Eau, celle-ci dispose d’un cadre comprenant 24 agents ayant notamment dans leurs missions de conseiller en exploitation et d’encadrer les producteurs pour les opérations de stockage, de manipulation des PPP, pour le remplissage et le nettoyage des pulvérisateurs, ainsi que pour le traitement des effluents phytopharmaceutiques.

    Le Service public de Wallonie ne peut s’occuper de toutes ces missions et, dans l’état actuel, ne dispose pas de la flexibilité nécessaire à la réalisation de ces missions, l’externalisation est un compromis efficace. Les services extérieurs de la recherche et du développement se composent d’agents de la vulgarisation et du conseil plus transversaux, les centres pilotes et Protect’eau sont eux spécialisés dans certains domaines d’actions ou cultures.