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Le rapport annuel sur l'évolution de l'emploi et de la situation sociale en Europe (ESDE)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 554 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/08/2018
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    La Commission a publié l'édition 2018 de son rapport annuel sur l'évolution de l'emploi et de la situation sociale en Europe (ESDE).

    Le rapport sur l'évolution de l'emploi et de la situation sociale de cette année porte principalement sur les mutations du monde du travail, et il contribue aux recherches et au débat public sur ce thème déjà investi par les chercheurs universitaires, les pouvoirs publics et certaines organisations internationales comme l'OIT, l'OCDE et la Banque mondiale.

    Quelles sont les conclusions de ce rapport ?

    Quelles sont les priorités mises en avant ?

    Où se situe la Wallonie sur l’échelle européenne concernant le taux d’emploi et sa situation sociale ?
  • Réponse du 30/08/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    * Conclusions et priorités du rapport

    L’édition 2018 du rapport sur l’évolution de l’emploi et la situation sociale en Europe constate, comme l’année dernière, les tendances positives sur le marché du travail ainsi qu’une amélioration de la situation sociale. La croissance de l’économie européenne a permis de réduire le taux de chômage qui est à son plus bas niveau depuis 2008. L’emploi des jeunes et d’autres groupes vulnérables (les femmes, les travailleurs âgés) sont également en progrès. Il y a toutefois encore de grandes disparités entre États membres.

    Le rapport de cette année est axé sur les importants changements apportés au marché du travail et à la société par le vieillissement démographique, la mondialisation et les évolutions technologiques. En effet, même si on ne peut pas encore mesurer toutes les conséquences de l’automatisation et des développements technologiques, les experts pensent qu’il est de toute façon essentiel d’améliorer les compétences des personnes pour qu’elles répondent aux besoins du marché du travail et puissent faire face aux fluctuations de la demande de main-d’œuvre. Les instruments de protection sociale devront être repensés en fonction du vieillissement de la population et des nouvelles formes de travail, à la fois pour garantir leur existence et la couverture des personnes s’engageant dans des emplois non traditionnels.

    La Commission européenne a proposé récemment différents textes, annoncés dans le Socle européen des droits sociaux, dont la mise en œuvre permettra de supporter au mieux cette évolution. La préparation du Cadre financier pluriannuel vise également cet objectif.


    * Situation de la Wallonie sur l’échelle européenne considérant le taux d’emploi et sa situation sociale

    Dans le cadre de la stratégie européenne EU2020, l’objectif est d’arriver à ce que 75 % des habitants européens âgés de 20 à 64 ans travaillent en 2020. En 2017, le taux d’emploi des 20-64 ans en Wallonie (63,2 %) reste inférieur à la moyenne belge (68,5 %) et européenne (72,1 %).

    Le taux de NEET traduit le pourcentage de la population du groupe d’âge 15-24 ans, qui n’est ni à l’emploi ni impliqué dans des études ou une formation. Ce taux est également calculé sur base des Enquêtes sur les Forces de Travail. En Wallonie, il était en 2017 de 11,6 % contre 7,2 % en Flandre et 13,3 % à Bruxelles. Le taux wallon se situe ainsi au-dessus de la moyenne européenne des 10,9 %.

    L’IWEPS calcule pour la Wallonie un taux de risque de pauvreté et d’exclusion sociale (https://www.iweps.be/indicateur-statistique/taux-de-risque-de-pauvrete-dexclusion-sociale/). Ce taux comprend l’ensemble des personnes qui sont en risque de pauvreté, qui sont en situation de déprivation matérielle sévère et/ou vivent dans un ménage à très faible intensité de travail. Il s’agit donc d’un indicateur composite regroupant l’ensemble de la population touchée par au moins l’une de ces trois dimensions de la pauvreté. Les données utilisées pour calculer ce taux proviennent de SILC, une enquête annuelle (supervisée par Eurostat) largement utilisée pour quantifier la pauvreté, les inégalités de revenu et les conditions de vie en Europe.

    Selon l’IWEPS en 2016, en Wallonie, un habitant sur quatre (environ 25 %) vit dans un ménage en situation de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ce taux se situe entre la Flandre (environ 15 %) et Bruxelles (environ 40 %). Au niveau des 28 États membres, ce taux serait d’environ 24 % sur base du rapport annuel sur l’évolution de l’emploi et de la situation en Europe (ESDE).