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La plantation des résineux

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 679 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/08/2018
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Monsieur le Ministre n’ignore sans doute pas ce qu’est l’écoconstruction.

    Il s’agit d’une nouvelle façon de construire les habitations à base de matériaux naturels, tels que le chanvre, l’argile, la laine de mouton ou encore la paille.

    La Wallonie est productrice de ce type de matériaux et des entrepreneurs sont prêts à les utiliser.
    Toutefois, certains freins subsistent et notamment la problématique de la plantation des résineux.
    Il semblerait qu’il soit de plus en plus interdit de planter du résineux en forêt alors que la demande est de plus en plus forte.

    Résultat, nos constructeurs vont devoir importer et acheter ailleurs ce que l’on cultivait ici.

    A-t-il connaissance et conscience de ce problème ?

    Des pistes sont-elles mises en avant afin de remédier à celui-ci et, par-là, aider nos entrepreneurs de l’écoconstruction ?
  • Réponse du 17/08/2018
    • de COLLIN René
    La Wallonie a le souci de veiller à ce que nos entreprises locales puissent trouver, dans leur région, les matières premières nécessaires à leurs activités. Il s’agit, en effet, d’un principe de bon sens basé sur la notion de circuit court.

    La Wallonie veille au quotidien à garantir la production soutenue de bois, et ce, dans le respect des autres services que la région est en droit d’attendre de sa forêt, au regard des prescrits du Code forestier : une forêt des loisirs, une forêt qui veille à la qualité de l’eau ou encore à la préservation de la biodiversité.

    De plus, la Région est aidée par l’Office économique wallon du bois, qui garantit l’approvisionnement de nos scieries en matière première d’origine wallonne via notamment le label Bois local, qui encourage les consommateurs à se tourner vers des produits bois, issus et transformés localement ou à des mesures plus concrètes comme des ventes ciblées.

    L’administration n’interdit par la plantation de résineux, mais veille à ce que ceux-ci soient plantés dans des stations adaptées à leur production, tout en veillant au respect des sols, de l’eau, des écosystèmes et de la biodiversité.

    La problématique de l’accès à une matière première wallonne et de qualité ne concerne d’ailleurs pas seulement les résineux, mais également le bois feuillu qui sont aujourd’hui soumis à une pression d’exportation massive vers les pays asiatiques.

    Enfin, s’il est vrai que la demande en bois est croissante, que ce soit pour l’écoconstruction, mais surtout depuis plusieurs décennies pour la construction de manière générale, le principe suivant se doit d’être respecté : récolter l’accroissement. Cela signifie qu’il faut veiller, en tant que pouvoir public et gestionnaire forestier, à ne pas couper plus de bois que ce que la forêt peut en produire, quelle que soit la pression du marché. Cela serait en opposition frontale avec les principes de gestion durable de la forêt.