/

L'impact de la chaleur sur les voiries

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1590 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/08/2018
    • de VANDORPE Mathilde
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    En mai 2017, j’avais interpellé le prédécesseur de Monsieur le Ministre sur la problématique des dégâts occasionnés aux voiries par les températures élevées. Dans sa réponse, le Ministre Prévot soulignait que ce phénomène touchait en particulier les tronçons réalisés suivant les recommandations ministérielles du 11 août 1981 du Ministre des Travaux publics portant sur l’économie dans les travaux routiers. Cette dernière prescrivait notamment la réduction de l’épaisseur du béton, la diminution du taux d’acier et la suppression de la couche de base en enrobé hydrocarboné.

    Si depuis lors cette technique a été abandonnée et que la qualité de nos chantiers fait l’objet d’une attention redoublée, nous continuons à subir les conséquences de ces décisions sur certains tronçons. C’est ainsi que les usagers qui empruntent la portion de la N511 qui relie l'embranchement de l'autoroute (E403 reliant Tournai et Mouscron) ainsi que le carrefour entre cette N511 et la rue du Pont-Bleu à Dottignies ont constaté que la chaussée s’est soulevée à plusieurs endroits provoquant de véritables cratères très dangereux pour les automobilistes.

    Un entretien d’urgence va-t-il être réalisé ?

    À plus long terme, une réfection en profondeur de ce tronçon est-elle prévue ?

    Au vu des fortes chaleurs de ces derniers jours, une attention particulière est-elle portée à ce type de tronçons ?
  • Réponse du 12/09/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Malgré la période de très fortes chaleurs connues lors de l’été 2018, peu de zones de revêtement se sont dégradées en Wallonie.

    En effet, depuis de nombreuses années où ce phénomène est observé, la plupart des zones présentant des faiblesses ont été réparées.

    En ce qui concerne la section de la N511 évoquée, le soulèvement a provoqué une dégradation localisée de la chaussée qui a été rapidement balisée. Dès le lendemain, mes services ont réalisé une réparation provisoire et la circulation a été rétablie. Une réparation durable en béton devrait être réalisée courant de ce mois de septembre, dans le cadre du marché d’entretien.

    Il s’agit d’une structure en béton armé continu qui inclut une couche sandwich bitumineuse. Le soulèvement de chaussée est apparu à la suite d’une longue période de fort ensoleillement. Les matériaux constituant la voirie se sont donc dilatés de manière conséquente, induisant des efforts de compression importants dans le béton armé. À certains endroits qui présentent une résistance plus faible (joint de fin de journée par exemple), une différence géométrique (point singulier…) ou une légère variation de l’épaisseur des couches dans la structure, la concentration des efforts peut se manifester par un déplacement vertical et ainsi conduire à un soulèvement local de la chaussée.

    Une surveillance préalable à une éventuelle dégradation des zones de joints de « fin de journée » a, dans un certain nombre de cas, permis de fermer à la circulation des voies susceptibles de se dégrader et qui présentaient des éclatements superficiels avant-coureurs. Cependant, ces mesures ne garantissent pas la maîtrise totale des événements : des défauts éventuels d’exécution n’apparaissent pas facilement en surface.

    L’évolution enclenchée dans la conception des structures de chaussées ainsi que le contrôle plus précis de l’exécution diminuent le risque de répétition de ces désagréments.