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Le soutien à la formation des apiculteurs

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 685 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/08/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Début août, la presse annonçait que le Gouvernement, selon la proposition de Monsieur le Ministre, avait sélectionné les projets de formation apicole éligibles à une subvention pour l’année 2018.

    Au total, 26 projets répartis en cours d’initiation, de base, de spécialisation et 130 projets de conférences ont été retenus pour un budget global de 205 002 euros.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner plus de précisions quant à la répartition concrète de ce budget global de 205 002 euros ?

    Quels principaux objectifs souhaite-t-il atteindre via cette subvention ?

    Depuis 2011, avec la mise en place du Plan Maya, quel bilan tire-t-il, plus particulièrement, de la formation des apiculteurs et de la situation du secteur en général ?
  • Réponse du 10/09/2018
    • de COLLIN René
    Lors de l’appel à projets lancé en avril 2018, 27 projets de cours ont été jugés recevables. Un premier constat était que la qualité des activités de formation est en constante amélioration.

    Après une sélection rigoureuse réalisée par la DGO3 et validée par un comité d’avis, 26 projets de cours et 130 projets de conférences ont été retenus. Le budget total est de 205 002 euros et se répartit comme suit :
    - cours de base : 16 bénéficiaires pour un montant de 165 901 euros ;
    - cours d’initiation seuls : 3 bénéficiaires pour 3 141 euros ;
    - cours de spécialisation : 7 bénéficiaires pour 17 500 euros ;
    - conférences : 27 bénéficiaires pour 18 460 euros.
    Seul un cours d’initiation n’a pas été sélectionné pour des raisons comptables.

    Les objectifs de la refonte du soutien à la formation en apiculture, tel qu’elle a été actée en 2016, en accord avec le secteur, sont les suivants :
    - former 400 à 500 apiculteurs par an, possédant 7 à 8 ruches et demeurant au moins 15 ans en activité ;
    - former des apiculteurs pratiquant une apiculture :
    * responsable : implantation et gestion citoyenne des ruchers, fabrication de produits de qualité, optimisation des apports écosystémiques et sociétaux ;
    * crédible : pratique hobbyiste au sens noble du terme ;
    * moderne : à la pointe des connaissances et techniques disponibles ;
    * durable : attention particulière à la gestion sanitaire, au renouvellement du cheptel, à l’adéquation des pratiques aux changements climatiques et à l’arrivée des nouveaux prédateurs et parasites ;
    * à valeur économique significative ;
    - augmenter la professionnalisation de la formation : attribution des subventions, de manière transparente et objective, à des structures pédagogiques solides, autonomes, indépendantes et pérennes ;
    - améliorer la qualité de la formation par l’intégration de normes d’organisation et d’un socle minimal de compétences ;
    - garantir une couverture géographique du territoire.

    Le Plan Maya s’est réorienté, depuis 2011, vers des mesures visant à améliorer les ressources disponibles pour les insectes pollinisateurs au sens large, comprenant aussi les abeilles sauvages. Son impact sur les abeilles ne pourra être évalué que dans une ou deux décennies, la restauration d’un environnement moins défavorable aux pollinisateurs prenant du temps.

    Quant à l’état général du secteur apicole, il se rajeunit : des professionnels se lancent, mais les apiculteurs se trouvent toujours confrontés aux dépérissements inexpliqués des colonies et à la difficulté de renouveler leur cheptel. Il en résulte, malgré un nombre stable d’apiculteurs, une diminution lente, mais constante du nombre de ruches. Trois grandes causes à la base de ce déclin ont été identifiées : les maladies et parasites, à commencer par le varroa, le mauvais état de l’environnement et les pratiques apicoles en inadéquation avec les nouvelles pressions observées. La Région travaille de front sur les trois causes, en soutenant divers projets ciblés.