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Les mesures pour faire face aux métiers en pénurie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 557 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/08/2018
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Pour faire face à la pénurie de main d’œuvre, Monsieur le Ministre a proposé diverses mesures.
    Il attend notamment du FOREm et des centres de compétence qu’ils deviennent de véritables partenaires des entreprises en recherche de main d’œuvre et qu’ils adaptent en conséquence leur offre de formation. Pour ce faire, il faudra bien entendu que les entreprises prennent contact avec les différentes fédérations professionnelles le plus rapidement possible afin de donner de la manière la plus précise la description des profils manquants. Cela risque de prendre du temps.

    Entend-il dès lors prendre des mesures concrètes pour que ce processus soit mis en place le plus tôt possible ?

    Ensuite, il annonce une réorientation du Plan Formation-Insertion (PFI) grâce auquel des demandeurs d’emploi peuvent se former en entreprise. Peut-il nous indiquer quand ces mesures pour la réadaptation du PFI seront d’application ? En quoi consisteront-elles exactement ?

    Enfin, dans une entrevue accordée à la revue dynamisme, périodique de l’Union wallonne des entreprises, il a déclaré que « les secteurs professionnels seront invités à s’engager formellement à proposer aux demandeurs d’emploi ayant réussi une formation menant à un métier en pénurie un entretien d’embauche ». Monsieur le Ministre peut-il apporter quelques précisions quant à cette dernière mesure ?
  • Réponse du 21/09/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Après approbation de la mesure « coup de poing pénuries » par le Gouvernement le 12 juillet dernier, les secteurs ont rapidement relayé l’information auprès de leurs entreprises membres. De ce fait, plusieurs entreprises ont déjà fait part de leurs besoins. Une réunion de travail se tiendra ce 17 septembre afin de répondre au mieux à ces demandes en définissant un plan de mise en œuvre opérationnel.

    Le Pan formation insertion (PFI) est un dispositif qui, au regard de ses excellents résultats d’insertion, est sous-utilisé par les entreprises. Après analyse, il est ressorti une nécessité de simplifier le dispositif afin de le rendre plus flexible et plus en adéquation avec les besoins des entreprises. Les modifications apportées au dispositif se fondent les principes suivants : le principe de confiance à priori, la responsabilisation, l’orientation usager et la simplification.

    Parmi les changements, il y aura la possibilité, pour les entreprises qui le souhaitent, de proposer leur plan de formation. À l’issue de la période de formation, une obligation pour l’employeur de remettre au travailleur une attestation reprenant les compétences acquises a été introduite.

    Un autre changement important concerne l’indemnisation du stagiaire. L’objectif est qu’il y ait une différence entre le montant des allocations de chômage et la rémunération durant la période sous contrat de formation puis entre la rémunération durant la période sous contrat de formation et la rémunération liée au contrat de travail. Ce qui n’est pas le cas dans le dispositif actuel. En effet, on assiste aujourd’hui à des situations où le stagiaire en formation a une rémunération plus élevée que le travailleur qui le forme.

    L’entrée en vigueur est prévue durant le 1er trimestre 2019.

    La dernière mesure à laquelle il est fait référence est l’Incitant +.

    Plus (+) car il ne s’agit pas uniquement d’un incitant financier de 350euros octroyé au stagiaire qui réussit une formation menant à un métier en pénurie ou critique, mais c’est également un module court de préparation à l’entretien d’embauche et surtout la garantie d’un entretien d’embauche dans le secteur d’activité concerné.