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La consommation des bus hybrides

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1612 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/08/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Des notes du TEC Charleroi relatent que la consommation moyenne des bus « Volvo 7900 Electric Hybride » serait supérieure aux chiffres annoncés par le constructeur. En lieu et place des 25 l/100 km, ces bus consommeraient une moyenne de 31,2 l/100 km et atteindraient même un pic de consommation de 37 l/100 km à certains endroits.

    Malgré une hausse de la consommation, l’apport des bus hybrides est à souligner puisque la consommation moyenne d’un bus classique est de 44,84 l/100 km.
    Cette surconsommation s’explique par le fait que deux des quatre stations de rechargement électriques situées à Charleroi ne sont pas encore installées.

    Monsieur le Ministre peut-il me préciser si des problèmes similaires se constatent pour le bassin de mobilité Namur-Luxembourg où des bus similaires sont en circulation ? Lorsque ces bus circulent et sont bel et bien rechargés, atteint-on une consommation de 25 l/100 km ?

    Les TEC Hainaut et Liège-Verviers ne sont pas concernés par ces perturbations de rechargement puisque ce sont des bus « Solaris Urbino 12 Hybride » qui circulent. Ces derniers ne sont pas équipés de batteries mais fonctionnent avec un supercondensateur.
    Tout comme la marque suédoise, le constructeur polonais annonce, lui aussi, une consommation moyenne de 25 l/100 km. Monsieur le Ministre peut-il me préciser si une surconsommation est à constater pour les bus Solaris ?

    Outre le fait que des stations de rechargement électrique ne soient pas encore installées, quelles sont les raisons qui justifient cette différence entre les chiffres annoncés par les constructeurs et la réalité du terrain ?
  • Réponse du 20/09/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les mesures d’économie observées sur la flotte des 55 bus hybrides du TEC Charleroi ne sont pas encore représentatives, car l’exploitation de ces bus est encore en phase transitoire, ainsi :
    seuls 2 terminus sur 4 planifiés à court terme (6 à plus long terme) sont équipés d’un système de recharge rapide ;
    les bus rechargeables ne sont pas encore tous affectés à des lignes équipées ;
    une période d’un an après mise en service est prévue, pour permettre au constructeur de recueillir des données de terrain, en vue d’optimiser la gestion de l’énergie.

    Il est donc logique d’observer aujourd’hui une surconsommation et donc un surcoût par rapport au scénario optimal.

    À noter cependant que les bus hybrides, même en situation transitoire, consomment et donc polluent 30 % en moins que des bus diesel.

    La situation namuroise est similaire puisque tous les pantographes ne sont pas encore installés. Néanmoins, l’équipement complet de la ligne A namuroise (un pantographe à chaque terminus) nous permet d’évaluer quelle sera la consommation des véhicules lorsque ceux-ci pourront recharger à chaque terminus de ligne. Nous constatons qu’un véhicule affecté sur la ligne A a une consommation moyenne de 17 litres/100km.

    À terme, 9 pantographes seront installés pour la région de Namur. 4 sont déjà en exploitation (Jambes Amée, Erpent, Saint Marc & Belgrade), 2 le seront en novembre (Salzinnes & Flawinne), 2 sont en attente de permis d’urbanisme (Jambes Petit-Ry & Beez), et l’acquisition des terrains est en cours pour le dernier (Beauvallon – Saint-Servais).

    6 pantographes sont prévus pour la région de Charleroi. 2 sont déjà en exploitation (Charleroi Sud et Châtelet qui a été inaccessible ces dernières semaines en raison de travaux de voirie), 2 le seront prochainement (Jumet et Gosselies), et l’implantation des 2 derniers (à Montignies sur Sambre et Montignies le Tilleul) est en cours de définition avec la ville de Charleroi et le fonctionnaire délégué de la DG04.

    Concernant les véhicules Solaris, la consommation constatée est supérieure à celle annoncée. Les véhicules sont actuellement exploités sur des lignes très exigeantes et certains paramètres doivent de plus encore être ajustés. La consommation annoncée par le constructeur est calculée et mesurée dans des conditions de test normalisées. Il s’agit du protocole d’essai « SORT ». Comme pour les véhicules particuliers, les auxiliaires non pris en compte dans ces essais viennent diminuer la performance annoncée sur le papier. Cet écart est plus marqué sur les véhicules fonctionnant avec un moteur électrique du fait qu’ils consomment moins d’énergie pour la traction.