/

Les enseignes commerciales sur les bâtiments classés

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 700 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/08/2018
    • de CULOT Fabian
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    La vitalité commerciale des centres-villes est essentielle à leur survie.
    Les commerces s’y installant doivent dans bien des cas s’adapter aux contraintes d’un bâtiment classé. Ils s’y intègrent le plus souvent parfaitement et sont satisfaits de pouvoir bénéficier d’un bâtiment d’un tel prestige.
    Néanmoins, la situation peut s’avérer problématique dans certains cas. Ainsi, à Liège, les bâtiments des 9, 11, 13 et 15 de la rue de Bex se sont vus apposer des enseignes commerciales criardes et massives.

    Ces établissements ne sont pas dérangeants en eux même. Par contre, lorsqu’ils sont situés face au Palais des Princes-Evêques, à quelques pas de l’Hotel de Ville, de la Place du Marché et du Perron, leurs enseignes le sont. Ces dernières abîment le cœur historique, il s’agit d’une véritable atteinte au patrimoine architectural que de nombreux touristes sont pourtant venus admirer.

    Monsieur le Ministre est-il informé de cette situation problématique dans le centre historique de Liège ?
    A-t-il pris des mesures complémentairement à celles de la Ville de Liège ? Y a-t-il d’ailleurs des contacts et des collaborations à ce sujet avec la Ville de Liège ?

    Une législation existe-t-elle afin de protéger le patrimoine architectural wallon de ces enseignes commerciales criardes ? Des dispositions particulières sont-elles éventuellement à prendre ?
  • Réponse du 18/09/2018
    • de COLLIN René
    La législation actuelle de protection du patrimoine prévoit que toute modification apportée à un bien classé nécessite une autorisation urbanistique préalable à la réalisation des travaux. Ceci vaut également pour les enseignes commerciales.

    Consciente de l’impact que peuvent avoir certaines enseignes sur les bâtiments classés ou leur environnement, notamment dans son Cœur historique, la Ville de Liège a entrepris une campagne de régularisation des infractions constatées. Elle a mis en demeure les propriétaires de biens classés (ou non) du Cœur historique de se conformer à la législation en vigueur, mais également aux règlements communaux.

    Cette campagne de régularisation, dans le cadre de bâtiments classés, se fait en collaboration avec l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP), en accord avec la législation en vigueur sur la protection, la conservation et la restauration des monuments classés.

    Des demandes de certificats de patrimoine ont déjà été introduites auprès de l’AWaP par les propriétaires et certaines demandes ont déjà abouti. En ce qui concerne les maisons auxquelles l'honorable membre fait référence (les n°9, 11, 13 et 15 de la rue de Bex), elles sont classées par arrêté du 13 novembre 1942. À l’exception du propriétaire du n°11 qui a introduit une demande de certificat de patrimoine, il apparaît que les autres enseignes n’ont pas fait l’objet d’une validation par l’AWaP.