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Le projet AROMA de la Grande Région

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 702 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/08/2018
    • de LECOMTE Carine
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Lancé officiellement le 20 avril 2018 à Longwy, le projet AROMA ( Approvisionnement Régional Organisé pour une Meilleure Alimentation) est soutenu par le programme Interreg VA Grande Région. Il rassemble vingt partenaires, originaires de la province de Luxembourg, de la Rhénanie-Palatinat, de la Sarre, de la Lorraine et du Grand-Duché de Luxembourg. Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle en est le chef de file.

    Concrètement, le projet AROMA a pour but de créer et de déployer les premiers services d’un organisme transfrontalier d’approvisionnement alimentaire local destiné à la restauration hors domicile en Grande Région. Cet organisme aura pour but de mettre en réseau les acteurs des circuits de proximité et de les doter d’outils pour répondre de façon transfrontalière à la demande de plus en plus importante de la restauration hors domicile.

    Est-il prévu une contractualisation entre les parties permettant de créer des relations commerciales saines et durables ?

    L’intervention FEDER (60 %) pour les opérateurs wallons s’élève à 287 039,35 euros complétés par un cofinancement wallon à concurrence de 229 631,48 euros. Les « partenaires opérateurs wallons » de ce projet transfrontalier sont : Produits et marchés de Pays, la Province de Luxembourg, le Parc naturel de Gaume. La Fondation rurale de Wallonie et l'Agence pour l'entreprise et l'innovation sont quant à eux des « partenaires méthodologiques ».

    Lors du colloque de lancement de ce projet, la coexistence de trois langues au sein de la Grande Région n’est-elle pas apparue comme un frein au développement d’un approvisionnement en produits alimentaires locaux à l’échelle transfrontalière ? Plus concrètement, la question de la difficulté d’établir des modalités d’échange et de coopération entre des acteurs d’expression linguistique différente n’a-t-elle pas été soulevée ?

    Ce projet va-t-il générer des retombées en termes d’emplois ?

    Le projet AROMA rassemble 20 partenaires. Parmi ceux-ci, cinq proviennent de notre Région. On parle de « partenaire opérateur » et « de partenaire méthodologique » ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il expliciter les missions de chacun ?
  • Réponse du 21/09/2018
    • de COLLIN René
    A priori, il n’y a pas de contractualisation au sens strict du terme prévue entre les partenaires. En revanche, est prévue la rédaction d’une charte qui définira les principes et valeurs de l’organisation. La charte s’appliquera à toutes les parties prenantes (utilisateurs, acheteurs, producteurs), mais aussi commanditaires, financeurs, partenaires, etc.

    La phase d’expérimentation doit permettre de dégager les conditions de réussite de la mise en réseau. Il ne sera vraisemblablement pas nécessaire de tout contractualiser, mais au fur et à mesure de l’avancée du projet, les outils adéquats seront développés. On pourrait par exemple envisager une contractualisation en cas d’achat avant production.

    Quant à la question des langues, il n’y a pas, au départ, de freins linguistiques au développement d’un approvisionnement en produits alimentaires locaux à l’échelle transfrontalière. Pour le moment, des circuits locaux « nationaux » existent déjà dans certaines régions. La phase initiale du projet vise à étudier l’offre et la demande en produits locaux dans la Grande Région. Un travail de mise en réseau et de mobilisation des acteurs opérationnels permettra ensuite une coopération efficace sur une grande échelle transfrontalière. Le projet prévoit une période d’expérimentation qui permettra par des mises en situation réelle d’appréhender les éventuels freins (législation, langues…). Et d’y remédier par des mesures appropriées.

    En termes d’emploi, dans un premier temps, les retombées positives se situeront directement auprès des opérateurs partenaires du projet, qui engageront des chargés de mission pour la mise en œuvre du projet. Dans un second temps, l’organisation finale mise en place génèrera des emplois qui seront répartis sur l'ensemble de la filière et donc difficiles à quantifier à ce stade. L’intensification des échanges commerciaux va vraisemblablement permettre à des producteurs indépendants locaux de développer leur activité et, à terme, d’engager également du personnel agricole pour leur production.

    Quant aux partenaires du projet, au nombre de 20, ce n’est pas le lieu ici d’en détailler l’identité et le rôle. Le chef de file est le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Les 5 partenaires wallons sont :
    - la Province de Luxembourg ;
    - le Parc naturel de Gaume ;
    - l’association « Produits et Marchés de Pays (Halle de Han à Tintigny) ;

    Tous trois opérateurs actifs et dotés de budgets.

    Et 2 partenaires méthodologiques qui encadrent le projet en termes de compétence technique et/ou scientifique :
    - l’Agence wallonne pour l’Entreprise et l’Innovation (AEI) ;
    - la Fondation rurale de Wallonie (FRW).