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L'abattage des arbres le long des autoroutes wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1629 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/09/2018
    • de DUFRANE Anthony
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Pour des raisons de sécurité, depuis 2016, des milliers d’arbres et de buissons sont régulièrement coupés et broyés le long des routes et autoroutes wallonnes ainsi que sur les bernes centrales.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m’informer de la destination du bois coupé et du coût annuel de cette opération ?

    Après la mise à blanc de ces zones, une replantation de végétaux est-elle programmée ?

    L'abattage en général n’a-t-il pas un effet néfaste pour les milliers de nidations présents dans les arbres ?
  • Réponse du 24/09/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le sujet du traitement de la végétation le long des routes et autoroutes a déjà été abordé à de multiples reprises tant au sein de la commission « travaux publics » du Parlement que dans la presse. Mon prédécesseur et moi-même avons déjà donné beaucoup d’explications à ce sujet.
     
    Sans entrer dans les détails, il est utile de rappeler que ces interventions ont pour principaux objectifs :
    - la sécurisation du réseau afin d'éviter les chutes d'arbres ou de branches sur la voie publique ;
    - la mise en conformité du réseau, pour des raisons de sécurité routière, au sujet des obstacles latéraux ;
    - l'amélioration de la visibilité des panneaux de signalisation et de l'éclairage ;
    - l’apurement d'un passif de manque d’entretien de la végétation en bord de voirie, permettant ainsi réduire les risques d'aquaplanage en temps pluvieux.

    Lors de ces coupes d’arbres le long des autoroutes, le principe de recépage est utilisé, permettant ainsi une régénération naturelle de la plantation. Cette coupe par recépage permet en outre de redynamiser la production de biomasse et de la biodiversité, celle-ci étant plus élevée lors des jeunes taillis. Autrement dit, on récupère plus de CO2 et on crée plus de biomasses lorsque l’on pratique un recépage régulier que lorsqu’on laisse les arbres croître.
     
    À ce sujet, deux groupes de travail interdirections opérationnelles ont été mis en place pour traiter d’une part, de la politique globale du cycle de vie des arbres d'alignement, et d’autre part, de la politique globale du cycle de vie de plantations ligneuses en bermes et terre-pleins. Ils regroupent des représentants de la Direction générale des routes et des bâtiments (DGO1), la Direction générale des ressources naturelles et de l’environnement (DGO3) et la Direction générale de l’aménagement du territoire (DGO4). Une vision globale pour le Service public de Wallonie a ainsi été définie en la matière.

    Un protocole d’accord à ce sujet, sur le mode de gestion et sur les opérations d’entretien de ces boisements a été signé par les trois directeurs généraux en janvier dernier.
     
    Ce protocole d’accord met en place les meilleures pratiques possible avec comme ligne directrice la sécurité des usagers, et ce dans le cadre du respect du développement durable. Il tient en effet compte des enjeux sécuritaires, environnementaux et économiques. Il permet en outre de définir les limites d'actions, les méthodes de travail et les entretiens futurs.
    De ce fait, aucune perte environnementale et/ou paysagère ne sera donc encourue.

    Pour éviter tout impact dommageable sur la période de nidification des oiseaux, l’abattage est interdit durant cette période.

    Enfin, concernant la coupe du bois, celui-ci est valorisé soit directement dans la filière énergétique (cogénération bois/électricité) soit pour la production de pellets. Ce sont les entreprises qui obtiennent les marchés publics qui déterminent le type de valorisation. Celle-ci entraîne généralement un poste à valeur négative au niveau de la remise de prix.