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Les animaux dans les maisons de repos

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 2 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 10/09/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le dimanche 10 juin, le JT de 20h de TF1 diffusait un reportage très émouvant sur la présence d’animaux au sein des maisons de retraite. On y voyait, ainsi, le cheval dénommé Peyo déambuler dans les couloirs et les chambres des résidents. Le reportage se conclut de manière positive puisque selon le personnel soignant de la structure, les visites régulières de cet animal ont permis de réduire les prescriptions d’anxiolytiques et d’aider, en complément des méthodes médicales traditionnelles, les personnes à aller mieux, et à retrouver force et sourire.

    Des cas pareils existent heureusement en Belgique, mais beaucoup de maisons de repos, pour des questions d’hygiène et de logistique, refusent encore la présence d’animaux en leur sein, que ce soit au travers de la médiation animale, de la zoothérapie, ou de l’acceptation de l’animal de compagnie des résidents lors de leur arrivée.

    En janvier 2017, Maxime Prévot avait répondu à une question quant à la présence des animaux en maisons de repos. L’ancien Ministre de l’action sociale expliquait alors que Monsieur le Ministre réfléchissait au lancement d’un projet pilote dans le secteur des maisons de repos ; projet pilote qui devait viser l’adoption d’un animal de compagnie hébergé en refuge. J’ai interrogé, à ce propos, la Ministre Alda Greoli qui m’a répondu, en juillet, que le projet n’avait pas abouti pour des questions de faisabilité.

    Pourquoi le projet n’a-t-il pas vu le jour ?

    Une autre initiative relative à la présence d’animaux dans les maisons de repos et relevant du cabinet de Monsieur le Ministre, est-elle à l’étude en cette fin de législature ?

    Quelle est sa position quant à la présence d’animaux dans les maisons de repos ?
  • Réponse du 01/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Deux volets ont été imaginés dans le cadre de ce projet pilote.

    D’une part, il était envisagé d’introduire un animal de compagnie au sein d’une maison de repos, en partenariat avec un refuge. L’animal devait être ainsi confié par un refuge, lequel devait choisir un animal adapté au contexte visé. Les résidents les plus aptes pouvaient alors s’en occuper durant la journée, notamment en le nourrissant ou le promenant. Le refuge devait s’assurer du suivi et des soins vétérinaires nécessaires. Un lieu d’hébergement adéquat devait être prévu au sein de l’établissement. Ce projet devait mettre en avant le rôle affectif et social de la relation entre le patient et l’animal, et devait donner une chance d’adoption à un animal abandonné.

    D’autre part, il était également envisagé, pour les maisons de repos qui disposent de suffisamment de place, de créer un aménagement extérieur pour accueillir des animaux, tels que des lapins, poules, ânes, chèvres, ou poneys. Outre l’aménagement à prévoir, l’établissement devait concevoir des abris et désigner une personne comme étant responsable des animaux. Ce projet visait à encourager les résidents à quitter leur chambre pour s’aérer et à faciliter la communication et les rencontres entre le personnel médical, les résidents et les familles.

    Ce projet pilote, suivant ces deux volets, n’a pas encore pu voir le jour. En effet, lors de plusieurs rencontres, les responsables de maisons de repos ont fait part de raisons de logistique et d’hygiène pour considérer le projet comme étant irréalisable à brèves échéances. Par ailleurs, en matière de bien-être animal, aucune garantie n’existait pour assurer celui-ci.

    Néanmoins, ce projet n’est pas complètement abandonné. Une réflexion se poursuit afin de créer un cadre visant à assurer le bien-être des animaux introduits dans un tel contexte.

    Pour autant que le bien-être soit garanti, la présence d’animaux est tout à fait encouragée en ce qu’elle est bénéfique à l’animal d’une part, et aux résidents d’autre part. Dans l’immédiat, les maisons de repos qui souhaitent franchir le pas peuvent faire appel à une structure qui organisera, en journée, des activités de zoothérapie au sein de la maison de repos, et qui prendra en charge et sera responsable de l’animal.