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Les normes d'accueil pour les ours blancs à Pairi Daïza

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 16 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 13/09/2018
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Les habitants et les autorités communales de Brugelette ont été soumis à une énième demande de permis émanant du parc Pairi Daïza cet été. Entre autres choses, cette nouvelle phase de développement prévoit la construction d’habitat pour les ours polaires devant arriver prochainement. Or, beaucoup de citoyens ont exprimé leur étonnement et leurs doutes quant aux infrastructures nécessaires pour les accueillir et sur la démarche en général.

    La Commune a ainsi contacté Monsieur le Ministre afin de pouvoir répondre aux nombreuses questions des citoyens sur le sujet. Elle n’a malheureusement pas reçu de réponse adéquate de sa part. Nous nous permettons donc de nous faire le relais de ces préoccupations afin, on l’espère, d’avoir des réponses précises sur le sujet.

    En termes de bien-être animal, tout d’abord, quelles sont les normes en vigueur pour l’accueil de ces animaux ? Plus particulièrement, quel espace et quelle température sur quelle période sont adéquats à leur développement et leur bien-être ?

    En réfléchissant de manière globale comme prévu dans son Code, quelles conditions sont nécessaires à la conformité de leurs besoins physiologiques et éthologiques ? Et surtout, les constructions prévues dans la demande de permis garantissent-elles le respect de ces besoins ?

    Ensuite, sur l’aspect environnemental, il se pose également beaucoup de questions. À la suite de l’été caniculaire que nous venons de connaître, on se demande si la place d’ours polaires est bien au sein d’un parc à but lucratif. Par ailleurs, la production de froid nécessaire à maintenir les conditions au bien-être des animaux concernés paraît, de prime abord, grandement énergivore.

    Peut-il nous donner des précisions quant à cet aspect ?

    Ne rentre-t-il pas en contradiction avec les principes de développement durable ?

    En conclusion, que peut-il donner comme garanties tant sur l’aspect du bien-être animal que sur une utilisation raisonnée de l’énergie et des ressources ?
  • Réponse du 03/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    De manière générale, chaque parc zoologique doit se conformer aux normes en vigueur et introduire une demande documentée lorsqu’il souhaite héberger des espèces pour lesquelles il n’existe aucune norme spécifique.

    Pour les ours polaires, des normes spécifiques pour l’hébergement de ces animaux sont fixées depuis 1999. Pour un à deux animaux, 400 m² d’enclos extérieur et 9 m² d’enclos intérieur par animal sont nécessaires. Il faut également des boxes de couchages individuels, ainsi qu’un bassin obligatoire de 80 m² avec une profondeur de 2 mètres. Toutes les autres normes relatives à l’exploitation d’un parc zoologique doivent également être respectées.

    La Commission des parcs zoologique est chargée, depuis septembre 2018, de remettre un avis sur l’opportunité d’encore accueillir à l’avenir des ours polaires en Wallonie. Le cas échéant, ladite Commission est également chargée de proposer une actualisation des conditions d’hébergement de ces animaux. Les normes en question pourront alors, en fonction de l’avis rendu, être actualisées avec toute la rigueur scientifique requise.

    Concernant spécifiquement le projet de Pairi Daïza, aucune procédure d’avis ou d’autorisation de niveau régional n’a été introduite en ce qui concerne le bien-être animal ou la protection de l’environnement, tant par le parc zoologique que par les autorités communales.