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L'absentéisme des fonctionnaires

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 10 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 14/09/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Le taux d’absentéisme au SPW est plus élevé que dans les institutions parapubliques qui y sont liées.

    En effet le taux est passé de 8,23 % à 8,92 % en deux ans, contre 6,96 % à la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2017. Ce taux était de 6,22 % en 2016, pour les services publics fédéraux.

    En plus du Plan bien-être déjà mis en œuvre, le Gouvernement MR-cdH s’était engagé à mettre sur pied un plan de prévention et de lutte contre l’absentéisme.

    Depuis son arrivée au Gouvernement wallon, Madame la Ministre plaide pour une lutte plus efficace contre l’absentéisme. Cependant, plutôt que de diminuer, il prend de l’ampleur. Je sais qu’un tel objectif ne peut pas être atteint en un rien de temps, même si les discours se veulent musclés. Ses prédécesseurs ont dû faire le même constat.

    Je ne ferai donc pas de jugement sur les constats, mais quels sont les objectifs d’ici la fin de la législature ?

    Peut-elle donner les chiffrer et nous indiquer par quelles mesures elle compte les atteindre ?
  • Réponse du 04/10/2018
    • de GREOLI Alda
    Le taux d’absentéisme au sein du Service public de Wallonie était de 8,40 % en 2017 et est relativement stable depuis deux ans.

    Concernant les taux relayés pour d’autres entités, il ne me semble pas opportun de procéder à une comparaison sauf à considérer que l’honorable membre a ses garanties quant à la similitude des méthodologies utilisées.

    Effectivement, dans le cadre de la convention sectorielle 2013-2016, le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre d’un Plan de prévention et de lutte contre l’absentéisme.

    À cette fin et en tant que Ministre de la Fonction publique, j’ai fait réaliser au sein du SPW une enquête des risques psychosociaux telle que prévue par la législation en la matière. Les résultats de cette enquête m’ont été présentés fin août 2018.

    En suite à l’analyse de ces résultats, un plan d’actions préventives sera proposé au Gouvernement dans le courant du mois de janvier 2019.

    Cependant, pour la parfaite information de l’honorable membre, je tiens à lui signaler qu’actuellement, l’administration a déjà mis en place un renforcement des contrôles médicaux et développer une formation dédiée aux managers sur la problématique de l’absentéisme.

    De plus, une expérience-pilote va démarrer au sein d’une direction générale du SPW afin d’accompagner les agents absents de longue durée pour que leur retour soit préparé et adapté à chaque situation. Il s’agit également d’accompagner le responsable et l’équipe dans la gestion d’une absence de longue durée. En parallèle à cela, il sera mis à disposition un vade-mecum relatif aux adaptations possibles de postes (en termes de matériel ou de temps de travail).
    Cette expérience permettra de créer des outils afin d’élargir cet accompagnement à tout le SPW.

    Enfin, à côté de ces actions, il faut noter l’exceptionnel taux de réussite des trajets de réintégration (environ 90 % des dossiers ont abouti à un reclassement validé par toutes les parties prenantes) au sein de l’administration wallonne.

    En conclusion, il est effectivement clair que l’absentéisme n’est pas une problématique anodine, elle résulte d’une multitude de facteurs (santé, management, cadre de travail, vie privée de l’agent,…). Je souhaite vivement en tant que Ministre de la Santé et de la Fonction publique mener une politique visant le bien-être de tous les agents et surtout, leur accompagnement et la reconnaissance de leurs difficultés.

    L’objectif que je souhaite atteindre est plus fort qu’une diminution du taux d’absentéisme, il est surtout d’éviter qu’une personne absente ne retombe malade lors de son retour au travail.