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Le premier essai d’une navette autonome à Han-sur-Lesse

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 35 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 18/09/2018
    • de PUGET André-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le 4 septembre dernier, une navette autonome a été testée à Han-sur-Lesse.
    Il s’agit d’une première historique, d’autant plus qu’elle a eu lieu sur la voie publique.

    Le Ministre fédéral des Transports affirmait croire dur comme fer en ce moyen de locomotion du futur.

    L’an passé, le 7 octobre, Vias et le Ministre fédéral avaient testé une navette de bus sans chauffeur sur le circuit de Spa-Francorchamps, test qui s’était avéré concluant.
    En outre, il a été confirmé qu’une seconde ville wallonne était en passe de réaliser elle aussi un test en la matière.

    Avec le récent changement de législation qui autorise désormais les véhicules autonomes à rouler jusqu’à 50 km/h sur les voies publiques et l’engouement que suscite ce moyen de locomotion futuriste, je souhaiterais entendre Monsieur le Ministre à ce sujet.

    A-t-il tiré certaines conclusions des premiers tests qui ont été réalisés, notamment celui effectué à Han ?

    Croit-il en ce type de transport ?

    Pense-t-il que l’avenir de la mobilité se joue là aussi ?

    Songe-t-il à développer le transport autonome en Région wallonne ?

    Des fonds pourraient-ils être alloués ?

    Des entreprises wallonnes pourraient-elles être associées au projet ?

    Peut-il nous communiquer le nom de cette deuxième ville wallonne en passe de réussir le même test que Han ?
  • Réponse du 09/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Cette navette 100 % électrique constitue en effet la première expérience en Belgique. Pendant trois mois, le véhicule roulera à 25 km/h sur un circuit 500 mètres dans la zone touristique des grottes de Han à Han-Sur-Lesse. Aujourd’hui il y a encore un steward à bord avec un permis D qui est obligatoire, mais il ne manœuvre pas le véhicule qui détecte tous les obstacles et est spécialement programmé sur le circuit.

    Comme pour toute nouvelle technologie, un certain nombre d’obstacles doivent encore être surmontés, notamment :
    – techniques (les capteurs de la navette par temps de brouillard et de neige) et
    – d’infrastructure publique (les navettes autonomes doivent être capables de détecter les panneaux de signalisation et les voies de circulation partout).

    Il est également important de savoir ce que les gens pensent d’un véhicule autonome et de savoir s’ils l’utiliseront. L’objectif est d’étudier les réactions des passagers et des usagers de la route afin d’améliorer la technologie et de s’assurer qu’elle s’intègre parfaitement et en toute sécurité dans la vie quotidienne avant d’être installée dans d’autres lieux touristiques.

    Le prochain site test est prévu sur le site de la Butte du Lion à Waterloo. Le véhicule, semblable à celui d’Han-sur-Lesse, pourra transporter jusqu’à 15 visiteurs. La durée du test sera probablement d’un minimum de quelques mois.

    La Ville de Namur envisage également la mise en service d’une navette autonome à Jambes en collaboration avec le TEC dans le cadre d’un programme européen.

    Il est sans doute trop tôt pour tirer des conclusions précises de ces tests, mais vu le nombre de tests effectués dans d’autres villes en Europe et ailleurs, il est certain que ces solutions sont viables et amenées à se développer. Je suis plus que favorable à l’idée d’étendre de telles expériences en Wallonie.

    Ce type de navettes est idéal pour les campus, les parcs d’attractions et le transport de personnes du parking d’un hôpital à l’entrée.

    Elles peuvent également accroître la mobilité des personnes âgées ou des personnes à mobilité réduite, car elles conviennent également aux personnes voyageant en fauteuil roulant. Je les vois en particulier se développer prioritairement sur des tronçons préidentifiés : elles pourront contribuer à relier les noyaux d’habitat aux zones desservies par le réseau structurant (les mobipôles).

    Cette solution de mobilité suscite un intérêt croissant et participera à la reconception de la mobilité quotidienne en contribuant à résoudre les problèmes de congestion du trafic en Belgique et à améliorer la sécurité routière. Leur développement constitue dès lors l’un des axes de la stratégie de mobilité en cours d’élaboration qui concrétisera la Vision FAST 2030.