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Les bornes de rechargement des voitures électriques

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 12 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 18/09/2018
    • de DREZE Benoit
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Au budget 2018, 400 000 euros ont été dédicacés par le Gouvernement wallon aux « actions de soutien au déploiement des infrastructures électriques » pour déployer des bornes de rechargement pour les véhicules électriques dans notre Région. En commission, Monsieur le Ministre nous avait précisé les obligations européennes : « en Belgique, nous devons parvenir à 21 000 points de rechargement en 2020. Nous en sommes loin, puisque, pour l'instant, on en compte 188 »…

    Vu l’essor des véhicules électriques, il est indispensable, par exemple, d’installer des bornes de charge rapide à chaque station-service d’autoroute ; ce n’est pas encore le cas partout.

    Il n’y a pas besoin d’aller très loin pour se rendre compte des bonnes pratiques, lorsque l’on voit qu’aux Pays-Bas, par exemple, les pouvoirs publics viseraient un objectif de 1,8 million de bornes publiques en 2030 dont 1 500 chargeurs rapides. Alors qu’en janvier 2010, ce pays ne comptait encore que 400 points de charge, leur nombre s’élevait fin juin 2018 à 122 036, dont 32 875 sont publics !

    Monsieur le Ministre peut-il nous faire le point sur l’état des lieux des installations de bornes de recharges électriques en Région wallonne et sur les perspectives en la matière ?

    Comment ce budget de 400 000 euros est-il exactement utilisé ?

    Quels sont précisément les objectifs ?

    Un appel à projets pour l’installation de bornes a été lancé par la Région wallonne. À qui s’adressait-il et où en est-il ?

    Quels étaient les critères choisis ?

    Quels sont les projets retenus ?
  • Réponse du 21/09/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    D’abord, quelques corrections. L'honorable membre parle de 21 000 points de chargement pour la Belgique. Cet objectif initial a été abandonné par la Commission européenne dès 2015. Dans le cadre d’action national rendu à la Commission fin 2016, l’objectif belge a été établi à 8.324 points de chargement public dont 688 en Wallonie.

    Comme il le mentionne, la disponibilité de bornes de rechargement rapides sur les aires d’autoroute est un enjeu très important. Je constate que ces infrastructures sont de plus en plus présentes (notamment celles développées par ALLEGO et EDF) avec couverture correcte du réseau autoroutier wallon.

    En ce qui concerne un déploiement plus large et systématique, j’aimerais rappeler que 85 % des chargements sont réalisés au domicile ou sur le lieu de travail. Par ailleurs, en Wallonie, où 85 % des ménages disposent soit d’un garage, soit d’un parking sécurisé, la question de l’approvisionnement futur des véhicules électriques semble moins sensible qu’aux Pays-Bas où la typologie de l’habitat est moins orientée vers une individualisation du stationnement.

    Concernant la distribution géographique des points de rechargement, il existe une disparité importante au niveau du territoire, les points de rechargement étant plus présents dans les zones périphériques de l’agglomération bruxelloise et dans le Tournaisis. C’est pour répondre à cette disparité territoriale que j’ai lancé un appel à projets au mois d’avril et dont les propositions sont actuellement en cours d’évaluation au sein de l’Administration. Face à l’engouement suscité, j’ai d’ailleurs trouvé une solution alternative pour permettre le financement de l’ensemble des projets éligibles rentrés en allouant un financement supplémentaire au travers du Fonds wallon Kyoto, portant le budget global pour les bornes de véhicules électriques à 1,033 million d’euros cette année.

    Plus spécifiquement, l’appel actuel a été ouvert tant aux prestataires de services de chargement qu’aux autorités publiques. Les proposants devaient, au travers de leur projet, définir une stratégie de déploiement répondant aux enjeux de la mobilité électrique et à la typologie des territoires où les infrastructures seraient déployées. Nous estimons que ce type d’approche offre de meilleures perspectives d’attractivité des bornes installées, et donc de meilleures chances de rentabilisation, qu’un déploiement systématique.