/

Le projet BIOFUNGI

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 47 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/09/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Se passer des pesticides reste à l’heure actuelle une question difficile.

    C’est pourquoi le projet BIOFUNGI développé par l’ULiège et l’UCL vient de recevoir un subside de 1,3 million d’euros de la part du programme WALInnov.

    Ce subside devrait permettre de financer quatre ans de recherches menées par le laboratoire d’entomologie fonctionnelle et évolutive de l’ULiège et le laboratoire de mycologie de l’UCL.

    Ce projet a pour but de tester un produit qui permettrait de lutter contre les insectes nuisibles, tout en épargnant les auxiliaires et pollinisateurs. Des micro-billes à placer dans les cultures pourraient servir d’alternative aux produits phytosanitaires en tuant les insectes ravageurs par simple contact.

    Le projet consiste à tester la combinaison des phéromones avec les champignons pour en faire un produit efficace et commercialisable.

    Que la Région wallonne aide les deux universités à se lancer dans pareille étude est une chose louable.
    Mais quand je lis « micro-billes », j’espère qu’il ne s’agit pas de produits incorporés dans des « micro-billes de plastiques par exemple ». Monsieur le Ministre confirme-t-il ?

    Quand je lis que le produit vire les ravageurs tout en épargnant les insectes pollinisateurs et les auxiliaires, je ne peux qu’être d’accord.

    Est-ce que le subside intègre l’obligation de développer un produit qui ne contamine pas la plante, qui sinon se retrouverait tôt ou tard dans la chaîne alimentaire (humaine et animale) ?
  • Réponse du 11/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    La technologie de micro-encapsulation du projet BIOFUNGI repose sur la polymérisation d’alginates.
    Les alginates sont des polysaccharides obtenus à partir d'algues brunes : les laminaires ou les fucus. Il s’agit donc d’une enveloppe organique adaptée au secteur « bio » tout autant qu’à l’agriculture conventionnelle.

    Pour obtenir plus d’informations concernant ce projet, c’est au Ministre en charge de la Recherche qu’il faut s’adresser.

    De manière générale, concernant les aspects relevant du développement durable, ils sont systématiquement analysés dans ce type de dossier et l’accent est mis sur la prise en compte des normes réglementaires afin de permettre la commercialisation dans les meilleurs délais des résultats de la recherche par le partenaire industriel.

    Pour rappel, en vue d’une agréation, ce type de formulation, au même titre que les produits phytopharmaceutiques issus de la chimie de synthèse, doit répondre, aux différentes exigences posées par le Service produits phytopharmaceutiques et engrais du Service public fédéral santé publique. Le dossier soumis au comité d’agréation des pesticides à usage agricole, détaille non seulement les propriétés physico-chimiques, la biologie (efficacité et sélectivité), mais aussi la toxicologie (l’évaluation de l’exposition de l’applicateur, du riverain, du consommateur), la concentration en résidus avant la consommation des produits agricoles, avec évaluation des risques, le sort et le comportement du produit dans l’environnement (notamment vis-à-vis des eaux de surface) et enfin une évaluation de la toxicité sur les organismes « non-cibles » (écotoxicologie).