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La pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur des travaux de voirie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 8 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/09/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Elles ont engagé massivement ces derniers mois, et maintenant les entreprises font face à une pénurie de main-d’œuvre.

    La Fédération wallonne des entrepreneurs de travaux de voirie (FWEV) déclare : « Nos entreprises se chargeront de la formation ».

    Cette pénurie est l’une des conséquences directes du Plan infrastructure de la Région wallonne. La Fédération s’attend à ce que les contrats pleuvent dans les prochains mois pour les communes. Pour ceux qui le veulent et qui en ont les capacités, il est possible de s’orienter vers le numérique, le secteur intègre de plus en plus ces technologies.

    Si les patrons embauchent, ce n’est pas pour licencier demain. L’embauche sera d’autant plus intéressante que les perspectives (cahiers de commande) sont sur le long terme.

    Monsieur le Ministre vient de mener une étude sur les besoins des entreprises en main-d’œuvre.

    Est-ce une étude qui porte sur le court ou sur le long terme ?

    Quelles sont les conclusions de cette étude ?

    Quelles sont les propositions pratiques des entreprises à former le personnel, quitte à résorber la problématique par un engagement sur le long terme en matière de formation en alternance ?
  • Réponse du 19/10/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le 19 septembre dernier, Agoria a communiqué les résultats de son étude « Shaping the future of work ».

    Les constats posés dans cette étude sont très intéressants, ainsi, d’ici 2030 :
    * en Belgique, 3,7 nouveaux emplois seront créés pour chaque emploi perdu ;
    * en Wallonie, 1,2 million de travailleurs devront développer leurs compétences digitales et leurs compétences de base et le nombre d’offres d’emploi va augmenter fortement. Le risque est d’ailleurs réel que 152 000 offres d’emploi soient non pourvues.

    Ces constats me confortent dans l’objectif de plein emploi que j’ambitionne pour la Wallonie à l’échéance 2025. Cet objectif n’est donc pas une utopie, mais bien une réalité étayée par une étude approfondie.

    Pour lutter au mieux contre la problématique de pénuries de main-d’œuvre, il est indispensable de répondre à l’enjeu du développement et de l’évolution des compétences, tant des travailleurs que des demandeurs d’emploi. Ainsi, les mesures Incitant +, Coup de poing pénuries et New PFI s’avèrent plus pertinentes que jamais.

    Afin que ces mesures portent leurs fruits, l’implication des entreprises est primordiale. C’est la raison pour laquelle j’ai signé un protocole d’accord avec les principales fédérations sectorielles impactées par les pénuries. Au-delà de cet engagement formel, depuis sa mise en œuvre en août 2018, 7 actions coup de poing ont déjà démarré. Un monitoring est en cours d’élaboration pour suivre de manière précise les différentes demandes et leur mise en œuvre. La force des actions coup de poing pénuries réside dans la formation réalisée en partie en entreprise, ce qui permet aux stagiaires d’acquérir des compétences au plus près des besoins de l’entreprise. De plus, cette formation débouche sur un engagement d’une durée au moins équivalente à la durée de la formation. C’est du Win-Win entreprise/stagiaires !

    Les efforts doivent se poursuivre pour que la Wallonie soit en mesure de transformer le défi des pénuries de main-d’œuvre en opportunité, au profit des entreprises, des travailleurs et des demandeurs d’emploi.