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Le rapport de Vias et la sécurité des cyclistes en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 66 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 28/09/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    L’Institut belge pour la sécurité routière, Vias, vient de dévoiler son nouveau dossier relatif à la thématique de la sécurité des cyclistes.

    Alors que le vélo constitue une solution aux problèmes de mobilité, la Belgique figurerait parmi les mauvais élèves européens en termes de danger pour les cyclistes, avec 24 tués par milliard de kilomètres parcourus.

    Selon Vias, près de la moitié des accidents à vélo sont dus en partie à un ou plusieurs facteurs liés à l’infrastructure. La Wallonie est d’ailleurs loin derrière la Flandre en termes de qualité des infrastructures cyclables.

    Le dossier pointe également un sentiment de sécurité subjectif des cyclistes belges inférieur à la moyenne européenne. On peut donc parler d’un sentiment d’insécurité confirmé par les statistiques : les cyclistes sont ceux qui courent le plus de risques de lésions graves ou mortelles par kilomètres parcourus. De plus, le risque encouru par les cyclistes par kilomètre parcouru est plus de 23 fois supérieur à celui de l’automobiliste moyen.

    Les mesures actuellement mises en place, notamment quant à la sensibilisation, semblent, dès lors, trop peu efficaces. En 2017, le prédécesseur de Monsieur le Ministre, Maxime Prévot, disait vouloir prendre en compte systématiquement les piétons et les cyclistes lors des aménagements de voiries comme prévu dans la DPR. Il énonçait l’exemple du Plan RAVeL qui avait comme objectif d’offrir aux cyclistes un réseau autonome sécurisé, et dont l’aménagement des lignes prioritaires était prévu pour la fin de la législature.

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur ce rapport de Vias ?

    Comment répondre au manque de qualité des infrastructures cyclables ? Quelles actions compte-t-il mettre en place pour améliorer l’état de telles infrastructures ? Comment améliorer davantage la sécurité des cyclistes ?

    Les lignes du Plan RAVeL ont-elles bien été aménagées en cette fin de législature ?

    Enfin, peut-il nous donner des exemples d’aménagements de voirie ayant pris en compte les cyclistes ?
  • Réponse du 18/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Vias annonce une mortalité de 24 décès de cycliste par milliard de km parcouru.
    En prenant les chiffres officiels édités par STATBEL, on arrive à une mortalité de 18 décès de cycliste par milliard de km parcouru en 2017. La Belgique est bien dans la moyenne européenne comme la Suisse ou la Finlande et non le mauvais élève comme l’avance Vias.

    La communication approximative et négative de Vias est malheureuse et même contreproductive.

    En effet, on n’incite pas les usagers à utiliser le vélo en insistant sur ladite insécurité. Au contraire, il faut insister sur les bienfaits de l’usage du vélo pour la santé et la Mobilité.

    La Wallonie est très active pour promouvoir la pratique du vélo.
    Notre objectif pour 2030, c’est d’atteindre une part modale de 5 % pour les déplacements en vélo (Vision FAST 2030).

    Au cours de cette législature, 32 millions euros ont été investis pour le RAVeL..
    Les budgets consacrés à l’infrastructure cycliste augmentent significativement d’année en année. Et cela va se poursuivre en 2019-2014, via le plan d’investissement, avec un volet mobilité douce important.

    Nous atteindrons 1 700 km de RAVeL prochainement. Notre politique est non seulement d’entretenir le réseau existant, mais aussi d’inaugurer des chaînons manquants sur le réseau.

    Outre un usage plutôt touristique, la Région renforce l’utilisation du RAVeL à des fins utilitaires. Le RAVeL de l’emploi constitue l’un des axes d’orientation de notre politique dans le but de permettre aux Wallons de se rendre au travail à vélo, via le RAVeL, par les « autoroutes du vélo ».

    Par ailleurs, la Wallonie a conclu un partenariat avec 79 vélocistes wallons afin de proposer un test gratuit de vélo à assistance électrique et en promouvoir l’utilisation. Chaque Wallon majeur peut participer à ce test d’une durée de 15 jours. Via cette opération, plus de 2 500 personnes ont déjà testé le vélo électrique.

    Ajoutons qu’en 2018, un nouvel appel à projets en faveur de la mobilité douce a également été adressé aux communes. 120 dossiers sont actuellement à l’analyse.
    La Wallonie investit fermement dans la mobilité douce et la situation s’améliore progressivement et constamment pour les cyclistes.