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La pénalisation des automobilistes roulant aux heures de pointe

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 70 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 02/10/2018
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Fin de semaine passée, un article de presse relatait les résultats d’une étude de la KU Leuven, dans laquelle les auteurs plaident pour un système pénalisation des gens qui roulent aux heures de pointe afin de lisser l’utilisation de l’infrastructure routière.

    Cela ne risque-t-il pas de pénaliser les gens qui travaillent ?

    Que pense Monsieur le Ministre de cette piste ?
  • Réponse du 19/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Ce type de mesure, qui conduira à décaler les horaires de travail et/ou à favoriser le transfert modal, peut avoir un impact positif sur la congestion sans nuire aux travailleurs.  Mais cela suppose qu’il s’inscrive dans le cadre d’une stratégie globale bien réfléchie pour éviter les impacts négatifs et la pénalisation des travailleurs.
     
    Cela répond aussi aux objectifs de la vision FAST pour la transformation de la mobilité wallonne à l’horizon 2030.
     
    Les éventuelles mesures dissuasives concernant l’heure de pointe s’inscrivent dans les mesures fiscales de la compétence de mon collègue le ministre Jean-Luc CRUCKE. Mais il faut être prudent, en mesurer et en canaliser les conséquences.
     
    Plusieurs conditions doivent être réunies. En particulier, s’il était appliqué, un tel système devrait d’abord être précédé par la mise en œuvre de solutions alternatives à la voiture crédible, fiable et attractive.

    En outre, le système devrait permettre de filtrer l’application des pénalités en fonction de divers critères. D’un point de vue théorique, les possibilités offertes par les technologies permettraient une application intelligente non pénalisante pour les personnes qui travaillent et qui n’ont pas d’autre choix que de se déplacer en voiture aux heures de pointe.
     
    Néanmoins, il est indispensable de mener une étude approfondie sur le sujet pour s’en assurer. Je compte inscrire cela à moyen terme, dans le cadre de la Stratégie régionale de Mobilité.