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L’évaluation du réseau soumis à la redevance kilométrique

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 73 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 02/10/2018
    • de MOINNET Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Depuis l’instauration de la redevance kilométrique sur une partie de notre réseau routier régional, on a pu observer un phénomène de report d’une partie du trafic vers d’autres axes non soumis à la redevance.

    Afin de lutter contre celui-ci, une évaluation régulière du trafic est réalisée afin de permettre d’éventuellement adapter le réseau soumis à la redevance ou d’adopter une autre mesure. C’est ainsi qu’en février 2017, le réseau soumis à la redevance avait été étendu de 33 km par votre prédécesseur.

    La presse relayait dernièrement que vous envisagiez de prendre des mesures susceptibles de réduire le trafic de poids lourds internationaux sur la N666 qui relie Sprimont à Pepinster en passant par Theux.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les évaluations du réseau soumis à la redevance kilométrique ?

    Est-il envisagé de l’étendre sur de nouveaux tronçons ?

    Afin de lutter contre le phénomène de report de trafic sans étendre le réseau soumis à la redevance, quelles sont les autres mesures envisagées ?

    Dans le cas de la N666, comment envisage-t-il d’interdire le trafic de poids lourds internationaux ?

    Comment la distinction pourra-t-elle être réalisée avec des poids lourds empruntant cet axe de manière légitime pour assurer des livraisons ?

    Comment et par qui, les contrôles seront-ils réalisés ?
  • Réponse du 19/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le suivi et la surveillance du trafic des camions est constants depuis l’introduction de la redevance kilométrique à charge des camions.
    De manière globale, il n’y a pas eu de report du trafic poids lourds vers le réseau non soumis au péage.
    De ce fait, il n'est pas prévu d'étendre le réseau soumis à péage.

    Indépendamment du péage kilométrique, on observe une augmentation générale du trafic de camions sur l'ensemble de la Wallonie depuis le début de l'année 2017. C'est un signe de reprise économique, ce qui est bénéfique pour notre région. Mais cela a évidemment des conséquences sur les routes.

    Chaque zone particulière est examinée et fait l’objet d’un suivi.

    Récemment, nous avons pu confirmer l’absence de report de trafic lié à l'instauration du péage kilométrique des camions sur la N527 entre Ath et Belœil ainsi que sur les quais de la dérivation à Liège.

    Dans le cas particulier de Pepinster, Theux et Sprimont, à mon initiative, une réunion de concertation s’est tenue ce jeudi 20 septembre 2018 entre les communes, le Service public de Wallonie et des représentants de mon cabinet concernant le trafic de poids lourds en transit sur certains axes de ces trois entités wallonnes.
    Après analyse du trafic dans la zone Pepinster-Theux-Sprimont, il apparait que le transit de poids lourds est important, en particulier sur la N666 (Sprimont – Pepinster). Ce trafic est important historiquement, mais n’est aucune lié à la mise en place du péage kilométrique pour poids lourds. Il n’y a donc aucun intérêt à étendre le réseau soumis à péage à cet endroit, car cela n’aurait aucun effet bénéfique et, au contraire, cela pénaliserait inutilement le trafic local.

    Différentes mesures ont dès lors été envisagées et évaluées afin de pouvoir apporter une solution concrète à ce constat.
    Il en ressort que l’interdiction (et non l’extension du réseau soumis à péage) du trafic de transit de poids lourds est à l’heure actuelle la solution la plus efficace et doit être réfléchie de façon à être appliquée sur des sections de routes précises de la zone, et ce afin d'éviter un report de trafic, tout en évitant de pénaliser le trafic local.

    La mise en œuvre pratique sera réalisée après concertation avec toutes les instances concernées, dont les services de police. La prise des règlementations voulues et la mise en place de la signalisation en découleront.

    Je ne peux donner plus de détails sur la mise en œuvre tant que la concertation n'est pas finalisée, notamment pour fixer précisément les sections de la zone, et toutes les modalités de règlementations et de signalisation. Le contrôle du respect des mesures qui seront prises sera du ressort des services de police.