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La situation des producteurs laitiers wallons

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 31 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 02/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Il y a 10 ans nous vivions les prémices d’une première crise du lait qui a connu son point culminant un an plus tard. Depuis lors, le secteur n’a plus connu de stabilité et le marché a connu de grosses variations.

    Quelle est, aujourd’hui, la situation des producteurs de lait en Wallonie ?

    Parviennent-ils à vivre de leur production ?

    Qu’en est-il de notre production globale après la fin des quotas ?

    D’une manière générale, comment la filière de transformation est-elle organisée ?

    Plus précisément, quelle proportion de notre lait est transformée, consommée et vendue ?

    On se rappellera qu’une réponse apportée par le Gouvernement était de mettre le focus sur la promotion du lait et des produits laitiers. Quel a été l’impact de ces stratégies mises en place par l’APAQ-W ?

    Malgré la nécessité de valoriser notre production laitière, il semble qu’il y ait une divergence de vues entre la volonté de Monsieur le Ministre de promouvoir les produits laitiers wallons et les contrôles auxquels sont soumis les producteurs.

    À ce sujet, le dernier exemple en date est celui d’un beurre fabriqué avec des cristaux de sel répondant ainsi à une demande grandissante des consommateurs. Il semblerait que le producteur ait du mal à faire reconnaître sa production.
    Le cas échéant, si nous complexifions davantage la valorisation du lait, nous ne devons pas nous étonner que la transformation du lait peine à se développer chez nous.

    La conséquence est simple, la Wallonie se positionnera davantage comme productrice de matière première dans la filière du lait et pas de la transformation. La plus-value se fera ailleurs et nos producteurs seront encore plus affaiblis dans leurs négociations.
  • Réponse du 05/10/2018
    • de COLLIN René
    Environ 1.200 millions de litres de lait sont collectés chaque année dans les exploitations wallonnes, soit plus ou moins 40 % du volume belge. Et 1.265 millions de litres sont transformés par les laiteries wallonnes, pour produire 200.000 tonnes de beurre, 75 000 tonnes de fromage, du lait UHT et de la poudre de lait écrémé. Des investissements sont en cours dans l’industrie pour diversifier la transformation fromagère.

    Environ 100 millions de litres sont valorisés directement à la ferme par plus de 520 agriculteurs et une trentaine d’artisans. Le nombre de producteurs transformant à la ferme est en augmentation.

    En ce qui concerne le revenu, la situation des producteurs laitiers wallons a été, en 2017, meilleure que l’année précédente. Cependant, le prix du lait au cours du premier semestre 2018 était inférieur à celui de la même période de 2017.

    Il est clair que les actions de promotion, mises en œuvre par l’Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité (APAQ-W), doivent permettre de soutenir le secteur dans sa diversité. À côté de l’animation de la Cellule d’information Lait que l'honorable membre connait, l’APAQ-W met en place de multiples actions. À titre d’exemple, je citerai : la parution d’un guide Mini Délice spécial lait en collaboration avec Femmes d’aujourd’hui, une campagne d’affichage bus ‘Fromages de chez nous’, le concours des Meilleurs Fromages de chez nous à Harzé et les actions de promotion qui en découlent, des actions nationales menées avec le VLAM dans la grande distribution de même que la cogestion d’un projet européen White gold visant le marché à l’export.