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Le contrat d'insertion

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 18 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 11/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Le dispositif créé afin de toucher les publics cibles (chômeurs âgés, jeunes demandeurs d’emploi, et cetera) dit contrat d’insertion était présenté comme le contrat wallon de la Garantie Jeunesse défendue par l’Union européenne, à savoir ne laisser aucun jeune sur le côté soit par une formation, soit par un contrat. Un an seulement après son entrée en vigueur, le nouvel exécutif supprime purement et simplement le contrat d’insertion.

    Le montant mensuel de l'aide se chiffrait à 700 euros pour un contrat de travail à temps plein en entreprise d’une durée de 12 mois pour tout jeune demandeur d’emploi de moins de 25 ans et inoccupé depuis au moins 18 mois.

    Il est vrai qu’il n’a pas franchement rencontré son public. A l’automne, seulement huit contrats d’insertion ont été conclus. D’après Monsieur le Ministre rien ne justifie le maintien de ce système puisqu’en un an, le FOREm a parrainé seulement 72 jeunes.

    Le Ministre d’ajouter : « Les causes de cet échec : le délai de 18 mois d’inactivité était trop long et n’a donc pas permis de convaincre les jeunes concernés. Pour l’employeur, l’obligation d’offrir d’entrée de jeu un temps plein de 12 mois, sans autre forme de garantie, était une exigence trop forte ».

    Quelle belle occasion ratée que de ne pas avoir fait évoluer la formule dans le sens de combiner l’embauche avec un projet de formation dans l’entreprise, notamment au vu des métiers où tout le monde prétend ne pas trouver les personnes adéquatement formées.

    Doit-on se poser des questions quant à la sincérité de ceux qui prétendent chercher désespérément des personnes à embaucher dans un des métiers en pénurie ?
  • Réponse du 14/11/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Selon une étude de l’OCDE, l’analyse des parcours des jeunes à la sortie de l’école indique que débuter par un emploi ou par une période d’inactivité marque longtemps la suite du parcours. Un bon départ facilite l'insertion et jette les bases d’un parcours professionnel positif, alors qu'un échec est difficile à rattraper.

    Une longue période d’inactivité en début de carrière professionnelle est donc un élément décisif dans la suite du parcours professionnel du jeune. Il est donc très important de réduire au maximum cette durée.

    Par ailleurs, la « Garantie pour la jeunesse » est un engagement pris par l’ensemble des pays de l’Union européenne de veiller à ce que tous les jeunes âgés de moins de 25 ans soient à l’emploi, en formation, en apprentissage ou en stage dans les quatre mois qui suivent la perte de leur emploi ou la fin de leurs études.

    Pour être éligible à l’impulsion insertion, le jeune devait être inoccupé depuis au moins 1 an et demi, alors que toutes les études démontrent que c’est dès l’inscription comme demandeur d’emploi qu’il faut agir.
    Si j’ai décidé de mettre fin au contrat d’insertion, c’est justement en faveur de mesures combinant embauche et formation. En l’occurrence, la réforme en profondeur du PFI vise cet objectif.