/

Le projet novateur de la société Galactic.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 22 (2005-2006) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/12/2005
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    La Région wallonne prétend inaugurer par son « Plan Marshall » une politique de développement basée notamment sur l'innovation.

    Encore faudrait-il cibler les secteurs les plus prometteurs. C'est le sens de notre démarche.

    La Société Galactic implantée à Escanaffes depuis 1994 est le second producteur mondial d'acide lactique. Elle s'est jusqu'à présent concentrée sur des marchés de niche qui utilisent les biopolymères en pharmaceutique et en cosmétique.

    Des nouveaux débouchés de masse - notamment dans le textile - s'ouvrent pour l'acide lactique.

    Il serait donc judicieux et urgence, car la concurrence, notamment américaine, risque de se positionner très rapidement, de développer un Centre de compétences axé sur les biopolymères et aussi d'installer une usine pilote qui permettrait de développer au stade industriel les avancées technologiques déjà très prometteuses.

    La localisation actuelle de la société à Escanaffes lui permet d'envisager son expansion sur place, et ce, au plus grand bénéfice de la région agricole au sein de laquelle elle est implantée. A un moment où le secteur sucrier est en sursis, cette innovation technologique permettrait d'ouvrir des perspectives d'avenir aux nombreux agriculteurs de la région, producteurs de betteraves. Quelques chiffres illustrent les perspectives : synthétiser 140.000 tonnes de plastique « vert » nécessite 180.000 tonnes d'acide lactique, soit 1,3 million de tonnes de betteraves, le rendement de 25.000 hectares de cultures.

    Nous avons donc un projet innovateur offrant de très larges perspectives, un marché en croissance exponentielle, des ressources agricoles à mettre en valeur et un produit respectueux de l'environnement allant dans le sens du développement durable.

    Ma question est simple : qu'attendons-nous pour y investir le « Plan Marshall » ?
  • Réponse du 13/01/2006
    • de MARCOURT Jean-Claude

    A la lecture de la question de l'honorable Membre, je suppose qu'il fait référence à l'axe 1 des actions prioritaires pour l'avenir wallon, à savoir mettre en œuvre des pôles de compétitivité.

    Je rappelle qu'un pôle de compétitivité peut être défini comme la combinaison d'entreprises, d'organismes de formation et d'unités de recherche publiques et privées engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets communs au caractère innovant. Ce partenariat s'organisera autour d'un marché et d'un domaine technologique et scientifique qui lui est attaché et devra rechercher la masse critique pour atteindre une compétitivité, mais aussi une visibilité internationale.

    La masse critique atteinte par cette concentration doit lui permettre de développer un cercle vertueux de croissance. Le rayonnement de ces pôles de compétitivité doit dépasser les frontières de la Région pour viser une taille à l'échelle européenne, voire mondiale, et constituer un moteur pour les exportations régionales comme pour l'attraction des investissements étrangers.

    De manière synthétique, les trois éléments centraux constitutifs d'un pôle sont sa stratégie de développement (ciblage marché/technologie), les partenaires impliqués dans le pôle et les projets de collaboration concrets qui seront mis en œuvre. Ces trois éléments doivent s'inscrire en interaction avec l'environnement du pôle aux niveaux wallon et international : partenaires extérieures, acteurs institutionnels, réseaux, programmes et politiques, concurrence, contexte économique, … Les dossiers à constituer par les porteurs de projets de pôle devront couvrir toutes ces dimensions.

    Le 30 août 2005, le Gouvernement a identifié cinq domaines économiques dans lesquels des propositions de pôles peuvent être financées :

    - les sciences du vivant ;
    - l'agro-industrie ;
    - le transport logistique ;
    - le génie mécanique ;
    - l'aéronautique spatial.

    Les acteurs participant aux pôles ne doivent pas nécessairement exercer une activité spécifique dans un de ces domaines, mais devront démontrer qu'ils apportent une valeur ajoutée aux projets développés par les pôles. Il s'agit de mettre en œuvre des projets innovants dans les domaines identifiés en permettant une transversalité sectorielle des acteurs.

    Lors du Comité ministériel du 8 décembre dernier, j'ai déposé au Gouvernement les documents concrets permettant de lancer l'appel à propositions de pôles. Sur la base de ces documents, l'appel à propositions a été officiellement lancé le 12 décembre à destination des porteurs de propositions de pôles. Les porteurs de projets disposent d'un délai de trois mois (mars 2006) pour constituer et soumettre leur dossier de candidature, qui devra se conformer au prescrit du cahier des charges défini dans l'appel à propositions.

    Un jury de sélection, composé des autorités publiques concernées, d'experts régionaux et internationaux, … analysera dans le courant du mois d'avril les propositions de pôles et leurs projets concrets.

    Sur la base de l'avis du jury de sélection, le Gouvernement wallon sélectionnera dans le courant du mois de mai les pôles et les projets concrets qui bénéficieront de l'apport financier régional.

    Si le projet auquel l'honorable Membre fait référence correspond à la définition d'un projet de pôle de compétitivité tel que je viens de le lui décrire, j'invite les acteurs concernés à rester attentifs aux prochaines communications du Gouvernement wallon et à s'informer au niveau des fédérations sectorielles qui ont déjà pris des initiatives en la matière.