/

La qualité de l'eau en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 96 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    En plus des substances habituelles, des nouveaux produits qualifiés de polluants inquiètent les spécialistes de l’environnement, entre autres, des résidus de médicaments.

    Autrement dit des substances dont la présence dans l’environnement est très préoccupante et qui ne font actuellement, pas l’objet d’une réglementation.

    Quand cela changera-t-il ?

    La production de l’eau en Wallonie a été analysée à travers des échantillons durant la période 2015-2016.

    Ces échantillons ont montré que 4 % des eaux souterraines et 19 % des eaux de surface présentaient des concentrations supérieures aux taux limites.

    Ne faut-il pas être beaucoup plus strict pour protéger les eaux potables ?

    Les pourcentages indiqués sont-ils à prendre au sérieux ou le Gouvernement wallon les considère-t-il comme quantité négligeable ?

    Que mettra en place Monsieur le Ministre pour y remédier ? Et pour offrir à la population une eau de qualité qu’elle mérite ?
  • Réponse du 31/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les analyses réalisées dans le cadre de l’étude IMHOTEP (Inventaire des matières hormonales et organiques en traces dans les eaux patrimoniales) ont montré que seulement 2,9 % des échantillons d’eau souterraine (soit quatre sites sur les 140 échantillonnés) et trois sites de captage d’eau de surface potabilisable (sur les sept que compte la Wallonie) ont présenté des traces de résidus médicamenteux.

    Si l’on considère le maximum de la somme des concentrations des 44 résidus de médicaments suivis (soit 0,8 µg/l à Tailfer dans la Meuse, station qui alimente essentiellement Bruxelles), un consommateur d’eau du robinet serait susceptible d’ingérer 41 mg de l’ensemble de ces résidus de médicaments en buvant 2 litres d’eau par jour pendant 70 ans, en faisant l’hypothèse que le traitement de potabilisation ne permet aucunement d’éliminer ces résidus, ce qui est loin d’être le cas. Ces 41 mg correspondent à 4 % de la dose journalière prescrite pour la carbamazépine (un antiépileptique) par exemple.

    Or, étant donnés les traitements mis en place pour potabiliser l’eau potable, il ne subsiste que des nanotraces (<10 ng/L) des différentes molécules de départ là où la concentration était la plus élevée. L’ingestion de résidus de médicaments via l’eau du robinet est négligeable, et ce, même durant une vie entière. Les résultats du projet IMHOTEP rejoignent le point de vue de l’OMS datant de 2012 selon lequel la présence de résidus de médicaments dans les eaux potables ne représente pas de risques pour la santé humaine.

    Outre la question des résidus de médicaments, de nombreuses mesures sont prises dans le cadre des plans de gestion par district hydrographique et dans le cadre de la protection des ressources en eau potabilisables afin de garantir à l’ensemble des Wallons une eau de qualité, aujourd’hui et dans le futur.