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La surveillance des aires d'autoroutes wallonnes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 97 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 11/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Tout près de l’aire d’autoroute de Spy (E42, près de Namur), un camp de migrants a été démantelé. Cet endroit semble être bien connu des candidats au départ pour rejoindre l’Angleterre. La Croix-Rouge a estimé que 25 à 80 personnes par jour transitaient par l’aire de Spy pour pouvoir monter dans un camion à destination de Calais.

    Les régions sont depuis le mois d’avril responsables de la surveillance privée des parkings autoroutiers. Le coût estimé pour ces gardiennages par des équipes privées était de 150 000 euros/mois pour cinq parkings surveillés. La Wallonie a fait ses calculs pour trois parkings autoroutiers : 90 000 euros/mois autrement dit plus d’un million d’euros/an.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre comment le travail de surveillance des parkings autoroutiers est-il partagé entre le niveau fédéral et le niveau régional ?

    La question des migrants qui veulent rejoindre l’Angleterre relève-t-elle de la compétence régionale ou fédérale ? Une entraide, est-elle prévue ?

    Si les parkings sont surveillés par des sociétés privées, quel est le rôle que devra jouer la Région wallonne dans ce contexte ? Quelle est la participation publique dans le financement ?
  • Réponse du 31/10/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Je me permets tout d’abord de refaire un historique de la situation concernant l’afflux des migrants sur les aires autoroutières, problème qui est avant tout un drame humain et une problématique globale et non ponctuelle.

    C’est pourquoi, en tant que Ministre des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière, j’interviens, dans le cadre de mes compétences, sur l’infrastructure afin d’améliorer la sécurité des transporteurs.

    Des solutions rapides et efficaces, possibles dans le cadre de mes compétences, ont été mises en place. Il s’agit d’élagage et de dégagement significatif de la végétation, ainsi que du renforcement et de l’adaptation de l’éclairage, et ce, afin d’avoir un meilleur contrôle visuel. Ces interventions notables sont en cours depuis l’automne dernier.
     
    Enfin, des solutions quant à la conception même des aires autoroutières ont été évoquées. Elles permettraient d’avoir des aménagements qui tiennent compte de cette problématique et qui offriront une meilleure sécurisation des espaces partagés de parking. Elles seront notamment mises en place lors du renouvellement des concessions de Bierges et de Waremme dans les prochaines années.

    Ces solutions ont permis de remédier, ou tout du moins aider la Police fédérale dans son rôle de sécurité et de respect de l’ordre public sur ces lieux publics que sont les aires autoroutières. L’entraide est donc bien présente, dans le domaine de mes compétences.

    Le Gouvernement fédéral, en charge de l’ordre public avait pris en charge la surveillance des parkings autoroutiers par l’intermédiaire de gardiennage privé.
    Ces équipes de gardiennage sont sous le contrôle de la DAO (Direction des opérations de police administrative) de la Police fédérale.

    Le Fédéral a souhaité transférer cette surveillance aux régions

    Un protocole d’accord entre l’État fédéral et la Région flamande a été conclu en ce qui concerne la surveillance des aires d’autoroutes situées sur son territoire.

    Le vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a également proposé à la Région wallonne d’approuver un protocole similaire à celui conclut avec la Région flamande.

    Les discussions sont toujours en cours sur ce point.