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Les compteurs électriques intelligents

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 39 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 11/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Quatre-vingt pour cent des ménages wallons devraient être équipés de compteurs intelligents en 2034.

    Les gestionnaires de réseau avaient prévu de faire cela à leur rythme, le Gouvernement wallon en a décidé autrement en leur imposant un décret. Le moment venu, j’avais voté en faveur dudit décret.

    Ces systèmes doivent permettre une meilleure connaissance de la consommation et donc de possibles gains d’efficacité ou d’économies d’énergies potentielles, et cela en favorisant la participation des consommateurs au marché de la fourniture d’électricité. À l’heure actuelle, la consommation n’est pas suffisamment lisible pour adapter son profil de consommation. 

    Quelles sont, depuis que le décret a été voté, les avancées concernant les aspects cités ? Ceci afin d’illustrer concrètement la plus-value que pourra apporter un compteur intelligent.
  • Réponse du 08/11/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je me permets de préciser la portée du décret. Je cite l’article 35, §1 :
    « Au plus tard au 31 décembre 2029, le gestionnaire de réseau de distribution atteint l’objectif de 80 % de compteurs intelligents installés sur son réseau pour les utilisateurs de réseaux répondant à l’une des caractéristiques suivantes :
    - la consommation annuelle standardisée est supérieure ou égale à 6 000 kWh ;
    - la puissance électrique nette développable de production d’électricité est supérieure ou égale à 5 kWe ;
    - les points de recharge ouverts au public ».

    Donc, il ne s’agit pas de couvrir la totalité des consommateurs, mais bien 80 % de ceux qui consomment plus de 6 000 kWh, soit de l’ordre de 15 % des ménages. En conclusion, pour fin 2029, il faudrait que ~12 % des ménages soient équipés.

    Bien entendu d’ici là, nous espérons que la disponibilité de services adaptés aux ménages motivera d’autres consommateurs à franchir sur base volontaire le cap en cherchant à acquérir un tel compteur. Cela dépendra de l’apparition effective de ces nouveaux services, de la confiance qu’ils génèrent auprès des citoyens, de l’intérêt effectif qu’ils représenteront. Cela dépendra également du rôle des différents acteurs en matière de sensibilisation et de diffusion de l’information. En bref, cela dépendra encore de nombreux paramètres à suivre dans les prochaines années.

    Concernant les prochaines étapes, je citerai deux axes. Le premier concerne les synergies attendues entre les deux principaux (en terme de nombre de consommateurs) GRD de la région. Pour rappel, j’avais expliqué à l’honorable membre qu’ORES et Resa cherchent à créer une approche commune et à tout le moins à mettre en place des synergies concernant l’octroi de marchés, le développement des compétences et des outils, … De mes informations, les travaux avancent doucement, mais sûrement, mais il est encore trop tôt pour annoncer quoi que ce soit.

    L’autre axe concerne bien entendu l’entrée en vigueur des arrêtés d’exécution, le décret prévoyant un certain nombre d’habilitations.

    Le 11 octobre dernier, le Gouvernement a approuvé en première lecture un projet d’AGW relatif à la licence de flexibilité. Indépendamment du déploiement des compteurs intelligents, souvenons-nous que le décret mettait également en place un cadre relatif aux services de flexibilité, nouvelle activité pour les ménages. Nous avons donc considéré comme prioritaire de travailler sur ce cadre.

    Concernant les autres arrêtés attendus, nous commençons leur élaboration, en consultant les différents acteurs. Je devrais en principe revenir avant la fin de l’année avec une première proposition d’un ensemble de dispositions gouvernementales.

    Je l’invite par conséquent à me réinterroger dans quelques semaines.