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Le suivi des indices d'importation de grand gibier

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 36 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/10/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Depuis plusieurs années, le réseau sanitaire de la faune sauvage analyse l'état de santé des populations de gibier prélevé en Wallonie.

    C'est ainsi qu'à la faveur de recherches de sangliers infectés par la trichinellose, le réseau a pu mettre en évidence que sur un territoire de chasse, 22 sangliers vont être analysés et sur ces 22 animaux, cinq n’appartiennent à aucune des cinq sous-populations de sangliers wallons. Ce sont donc, probablement, des individus introduits illégalement.

    Dès lors, 86 sangliers suspects venant de différents territoires de chasse de Wallonie et chassés entre 2012 et 2016 sont analysés. Résultats : d’après les chercheurs, quatre ne sont pas wallons et neuf sont suspects. En 2014, 1 300 sangliers sont analysés. Résultat : 60 sangliers sont totalement rejetés de chacune des cinq sous-populations de Wallonie et sont donc considérés par les chercheurs comme non wallons.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ces données ?
    Le cas échéant, des analyses complémentaires ont-elles été menées sur ces individus suspects afin d'identifier leur origine exacte ?

    S'agit-il de sangliers « croisés » avec des sangliers issus de parcs à gibier ou s'agit-il de sangliers importés d'autres pays ?

    Comment le DNF et l'UAB ont-ils utilisé ces informations ?

    Y a-t-il eu une surveillance particulière des territoires de chasse sur lesquels ces sangliers ont été tués ?
  • Réponse du 23/10/2018
    • de COLLIN René
    L’analyse génétique des sangliers a en effet fait l’objet de plusieurs études par un laboratoire spécialisé de l’Université Catholique de Louvain (UCL) à la demande du Département de l’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA) pour obtenir un aperçu du caractère indigène de nos sangliers. Ce laboratoire a d’abord dû créer un référentiel wallon, ce qui n’était pas simple tant les mélanges étaient importants du temps où la chasse en parc était permise en Wallonie. Une fois ce référentiel créé, ce laboratoire est devenu capable de qualifier chaque sanglier à analyser en : sanglier wallon, exogène ou suspect. La notion d’exogène correspond à un sanglier qui n’a rien à voir avec le référentiel wallon. La notion de « suspect » correspond à une première génération entre un wallon et un exogène.

    Au total, sur les analyses réalisées, environ 4,5 % des sangliers testés étaient exogènes par rapport au référentiel wallon. Cela n’explique pas leur origine ou la manière dont ils sont arrivés en Wallonie. Il peut s’agir d’animaux relâchés ou d’animaux issus d’anciens parcs, légaux jusque 1995. Les analyses se poursuivent et sont communiquées au juge d’instruction.