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Le soutien au gaz naturel liquéfié (LNG)

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 113 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 22/10/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Alors que les débats relatifs aux carburants moins nocifs pour la santé et l'environnement sont essentiellement focalisés sur les véhicules particuliers, se pose bien entendu la question des carburants utilisés par d'autres moyens de transport, et en particulier les camions et bateaux de tous types.

    À l'instar du CNG qui présente des caractéristiques intéressantes sur le plan environnemental (moins de rejets polluants que l'essence et le diesel, mais toutefois plus que les véhicules hybrides ou électriques), le LNG (gaz naturel liquéfié) présente un intérêt pour le transport de charges plus lourdes et/ou les longues distances. C'est le cas des poids lourds, des péniches et des navires maritimes internationaux.

    Quels sont les carburants autorisés actuellement par la Wallonie pour le transport fluvial ?

    Quelle est la politique du Gouvernement pour réduire l'empreinte environnementale de ce secteur ?

    Le Gouvernement prend-il des initiatives en faveur du LNG, que ce soit vis-à-vis du transport routier ou du transport fluvial, et si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 14/11/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    En 2016, la consommation du transport fluvial représentait 0,5 % de la consommation énergétique du transport en Wallonie.

    Il est donc important de continuer à promouvoir la voie d’eau comme alternative à la route et de continuer les investissements permettant ce report modal.

    Concernant la réduction de l’empreinte environnementale de ce secteur, une prime à l’adaptation technique de la flotte de navigation intérieure existe déjà depuis 1996, s’adressant aux bateliers wallons faisant, notamment, le choix d’équiper leur bateau d’un moteur plus performant et plus respectueux de l’environnement.

    Depuis 2014, le taux de base de la subvention (30 %) a été revu à la hausse (50 %) pour les motorisations alternatives (moteurs hybrides, moteurs au GNL, moteurs électriques, …), et étendu aux systèmes visant à réduire les émissions polluantes des moteurs de propulsion diesel conventionnels (filtres, catalyseurs, ...).

    De plus, à partir de 2020, en vertu du Règlement européen « Non-Road Mobile Machinery », les moteurs diesel neufs destinés aux bateaux de navigation intérieure qui seront mis sur le marché devront respecter des seuils de pollution bien moindres qu’aujourd’hui, permettant dès lors une réduction progressive, mais sensible, non seulement des émissions de CO2, mais aussi et surtout des NOX (oxydes d’azote) et des particules fines, sur l’ensemble du réseau des voies navigables européennes.

    Par ailleurs, la vision FAST à l’horizon 2030, adoptée par le Gouvernement wallon, vise entre autres à réduire de 40 % les émissions de CO2 dans le domaine du transport, notamment via le développement de la multimodalité, en faisant une place croissante au transport fluvial et en veillant à la mise à gabarit des voies navigables.

    Enfin et bien que le développement du réseau d’approvisionnement et de recharge reste avant tout une responsabilité des opérateurs privés, le projet de Plan Énergie-Climat 2030, adopté par le Gouvernement wallon en juillet dernier, prévoit notamment que le déploiement des infrastructures sera soutenu dans le cas du LNG/CNG et de l’hydrogène.

    Une première station de distribution de LNG pour les poids lourds a été inaugurée en mai dernier à Herstal.