à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Une société française a présenté au début du mois d’octobre une usine mobile d’enrobé à chaud qui est capable de recycler une portion d’autoroute dans son intégralité dans le cadre de réfections. Un premier essai concluant a eu lieu sur une portion d’autoroute du sud-ouest de la France.
Le procédé est le suivant : le prestataire rabote la route et récupère le matériel qu’elle a trié. Dans un second temps, l’usine mobile va traiter cela. Un additif est ensuite ajouté afin, d’une part, d’assurer la durabilité du nouveau revêtement, et d’autre part, à faciliter la liaison de granulats, chauffés par l’usine mobile, et du bitume réutilisés.
L’émission de gaz à effet de serre diminuerait de moitié et les besoins énergétiques de 20 % d’après l’entreprise en charge des travaux. Cependant, il faut constater que le procédé est plus long, plus complexe et plus coûteux.
Est-ce que des technologies similaires sont-elles étudiées dans le cadre de réfections de routes situées en Région wallonne d’après Monsieur le Ministre ?
Est-ce que des clauses concernant un éventuel taux de recyclage des routes figurent-elles en toute circonstance dans l’attribution de marchés publics ?
Réponse du 21/11/2018
de DI ANTONIO Carlo
La Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments suit de près chaque innovation technique dans le domaine routier.
Mais actuellement, des solutions similaires ne sont pas encore, à proprement parler, étudiées dans le cadre de réfections de routes en Wallonie. Cependant, la réutilisation de produits hydrocarbonés fraisés est bien autorisée techniquement dans les sous-couches.
De plus, l’utilisation de matières recyclées est désormais permise dans les sous-fondations, moyennant le respect des exigences du Cahier des charges type QUALIROUTES. Les produits recyclés pouvant se montrer économiquement avantageux, les entreprises auront de plus en plus intérêt à les utiliser davantage pour rester compétitives, ce qui permettra d’atteindre plus facilement les objectifs environnementaux.