à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Le nouveau contrat de gestion de l’IFAPME, établi entre le Gouvernement wallon et l’UAP, porte sur une durée de 5 ans entre 2017 et 2022.
Celui-ci se focalise principalement sur 5 éléments qui doivent évoluer en définissant différents axes à réaliser.
Premièrement, renforcer le rôle de l’IFAPME comme opérateur de référence, assurer ses spécificités et son niveau de qualité. L’objectif est d’augmenter le nombre d’apprenants et de leur garantir suffisamment de places de stage.
Deuxièmement, améliorer l’accompagnement des jeunes afin d’augmenter le taux de réussite et diminuer les abandons ou les ruptures d’engagement.
Troisièmement, développer une approche structurée et proactive envers les entreprises pour augmenter le nombre de places de stage.
Quatrièmement, poursuivre l’intégration du réseau via une harmonisation des pratiques, un déploiement des outils de gestion et l’intégration d’une politique de communication.
Cinquièmement, renforcer les collaborations avec les autres opérateurs.
Quels sont les indicateurs pour mesurer le niveau de qualité ?
Comment améliorer l’accompagnement des jeunes apprenants ?
Quels sont les axes définis pour augmenter les places de stage ?
Quels sont les moyens mis à disposition par le Gouvernement wallon pour poursuivre l’intégration du réseau ?
Réponse du 22/11/2018
de JEHOLET Pierre-Yves
La mise en œuvre du contrat de gestion 2017-2022 de l’IFAPME, signé en décembre 2017, a débuté dès l’entame de l’année 2018 avec la création d’une « task force Innovation » attachée à la nouvelle direction générale de l’IFAPME.
Le tableau de bord des indicateurs du contrat de gestion, adopté par le comité de gestion le 8 mars 2018, comprend 24 indicateurs répartis autour de six axes, garants d’un bon pilotage de l’organisme. Ces axes sont les suivants : - les services aux apprenants ; - les enquêtes ; - l’approche entreprises ; - les partenariats ; - les ressources humaines ; - les indicateurs financiers.
Parallèlement, un baromètre de l’alternance associé au nouveau contrat de gestion a été créé. Il regroupe huit indicateurs de résultats qui sont porteurs de sens pour fédérer le réseau IFAPME, servir d’ancrage à des actions de communication et mobiliser de nouvelles entreprises. Le baromètre est accessible sur le site Internet de l’organisme. Il reprend le taux d’insertion des apprenants, le nombre de candidats à l’alternance, le nombre d’inscrits et de nouveaux inscrits en formation, le nombre de stages en entreprise, le nombre d’entreprises partenaires et d’heures formateurs, ainsi que le nombre de certificats délivrés.
L’amélioration de l’accompagnement des jeunes apprenants fait partie des préoccupations continues de l’IFAPME, particulièrement depuis la réforme de la formation en alternance.
Un dispositif d’accrochage en formation existe depuis plusieurs années. Il a été renforcé en 2017 par l’engagement de 35 nouveaux agents dans des fonctions d’accompagnement.
L’IFAPME s’est résolument engagé dans la mise en place de parcours individualisés de formation reposant sur un projet de formation et un projet professionnel cohérent pour chaque jeune. Ainsi, la « task force Innovation » a lancé, en début d’année, un appel à projets aux centres de formation, avec pour objectif de mettre en place des expériences pilotes innovantes d’encadrement des jeunes candidats à l’alternance. Les projets retenus ont débuté en septembre. Ils visent à mobiliser les jeunes autour d’un projet qui fait sens, à renforcer leurs connaissances générales, à travailler sur les compétences sociales, à les soutenir dans la recherche d’une entreprise d’accueil, …. Les actions initiées et les dispositifs d’accompagnement seront bien sûr évalués.
L’augmentation des places de stage fait partie d’un des objectifs prioritaires du contrat de gestion. L’enjeu essentiel pour l’IFAPME est la dynamisation de son réseau d’entreprises partenaires. Les entreprises doivent être mobilisées autour de la formation en alternance. Elles doivent être soutenues et valorisées dans leur engagement. En 2017, un premier plan de prospection vers les entreprises a été initié par la nouvelle cellule Entreprises. Les résultats sont significatifs puisque 2 951 nouvelles places de stage ont été ouvertes. Je considère que c’est un début.
Une réelle approche entreprises partenaires doit être portée par le réseau IFAPME. Avec la rentrée de septembre 2018, l’IFAPME a lancé deux nouveaux concepts : les petits déjeuners « Affaires croissantes » de rencontre avec les entreprises et la semaine « Speed Jobbing » de rencontre entre les apprenants en recherche d’un stage et les entreprises. Ces initiatives sont à poursuivre, le matching de l’offre et de la demande de stage est prioritaire à la fois en soutien à la demande et à l’offre de stage.
Le réseau IFAPME a cette originalité qu’il se fonde sur un opérateur public dont une des missions est de coordonner des centres de formation agréés et constitués en ASBL. Cette caractéristique nécessite effectivement la mise en place d’une gestion intégrée à l’échelle du réseau. Cette gestion s’appuie sur la signature de conventions bilatérales comprenant des lignes directrices communes autour d’objectifs à atteindre, de modalités de gestion à partager, de collaborations sur le terrain, d’une stratégie de communication commune, ...
Cette gestion intégrée doit se concrétiser sur le terrain. À titre d’exemple, le concept d’unité de lieu de travail pour les centres et les services est mis en œuvre lors des investissements en infrastructure. Le nouveau centre de Tournai a été conçu en ce sens. À court terme, l’IFAPME doit aussi poursuivre ses investissements dans les applicatifs métiers.
Je conclurai en relevant qu’en ce qui concerne les moyens mis à disposition, le Gouvernement wallon a pris la décision de consolider, dans la durée, la dotation structurelle de l’IFAPME en pérennisant, à partir de 2019, les enveloppes Plan Marshall allouées par les Gouvernements précédents.