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La lutte contre les conducteurs fantômes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 141 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 30/10/2018
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Comme le sait Monsieur le Ministre, 16 accidents avec tués ou blessés impliquant un conducteur fantôme ont été recensés sur les autoroutes belges en 2017. Le total atteint en 2017 est le plus élevé depuis 2009.

    Au total, 18 % des conducteurs impliqués dans un accident de ce type ont plus de 65 ans, alors que les seniors ne sont représentés que dans 4 % de l'ensemble des accidents sur autoroute.

    Comme il le sait également, dans le cadre de la sixième réforme de l’État, la compétence « communication/sensibilisation et promotion de la sécurité routière » est devenue une compétence exclusive des Régions.

    Quels sont les chiffres pour les autoroutes wallonnes en 2017 ?

    Des actions de prévention et de sensibilisation sont-elles prévues par l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) concernant cette thématique ?

    Est-il prévu d’optimaliser les actions de sensibilisation à la sécurité routière organisées par l’AWSR et les contrôles réalisés par les forces de police sur le thème des conducteurs fantômes dans le but d’améliorer le comportement des usagers de la route ?
  • Réponse du 23/11/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    En Wallonie, en 2017, on a dénombré six accidents corporels impliquant des conducteurs fantômes sur autoroute, soit un peu plus d’un tiers des accidents de ce type survenus en Belgique.
    On constate une relative stagnation depuis 2012 autour de cinq, six accidents par an.

    En 2017, ces accidents ont causé la mort d’une personne et des blessures à neuf autres. Notons que sur la période 2008-2017, 71 % des tués et 35 % des personnes blessées dans un accident impliquant un conducteur fantôme étaient des occupants du véhicule fantôme.

    En ce qui concerne la sensibilisation, l’AWSR ne mène pas de campagne spécifique sur le thème des conducteurs fantômes. Les actions de l’AWSR se concentrent en effet sur les thématiques qui engendrent le plus de décès sur les routes wallonnes à savoir : la vitesse excessive ou inadaptée, la conduite sous influence d’alcool et/ou de drogue, la distraction et la somnolence au volant.
    Néanmoins, la problématique des conducteurs fantômes est abordée une fois par an dans l’émission Contacts diffusée sur la RTBF et à laquelle l’AWSR collabore. L’AWSR communique également régulièrement des informations à ce sujet vers la presse afin de rappeler la démarche à suivre si l’on se retrouve face à un conducteur fantôme ou si l’on se rend compte que l’on est soi-même en contresens sur l’autoroute.

    D’autres éléments sont mis en place par la Région wallonne pour lutter contre les conducteurs fantômes notamment au niveau de l’infrastructure (séparateurs physiques entre l’entrée et la sortie d’autoroute, fermeture physique des passages de service dans les terre-pleins centraux…) et de la signalisation (amélioration de la qualité de la signalisation directionnelle aux carrefours, marquages au sol, placement de panneaux « main stop » …).
    Par ailleurs, des mesures sont également prises afin d’avertir rapidement les usagers de la route de la présence d’un conducteur fantôme sur un tronçon. En Wallonie, dès que le centre Perex est informé de la présence d'un conducteur fantôme, notamment au travers du partenariat avec Coyote, l'information est diffusée sans délai par les médias. L’information peut également être communiquée via les panneaux à affichage variable présents sur les autoroutes.

    Enfin, en ce qui concerne la Police, elle peut difficilement réaliser des contrôles sur le thème des conducteurs fantômes. Elle a, par contre, défini une procédure d’intervention de son personnel en cas de signalement d’un conducteur fantôme.