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Le burn-out parental

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 34 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 31/10/2018
    • de POTIGNY Patricia
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Considéré un temps comme un phénomène marginal, le burn-out parental est une réalité qui toucherait près d’un parent wallon sur 20.

    Depuis la sortie de l’étude menée par l’UCL en 2017, le cas interpelle et diverses pistes de soutien sont proposées pour pallier cette souffrance. C’est le cas notamment à Bruxelles où la campagne « Parentàbout » a été lancée conjointement par la ligue des familles et la Région de Bruxelles-Capitale. Les initiateurs espéraient l’étendre à la Wallonie, mais visiblement cela n’a pu être concrétisé.

    Tout comme le prédécesseur de Madame la Ministre, elle explique que les centres de santé mentale et l’existence d’un réseau coordonné (sur base de la nouvelle politique en santé mentale pour les enfants et adolescents et des recommandations de l’OMS) permettent d’apporter des solutions à ce mal-être.

    Néanmoins, un comité de pilotage institutionnel francophone a été créé pour « apporter, à terme, une réponse organisée aux parents en situation de burn-out ». Le Ministre Prévot parlait, quant à lui, d’une plateforme intrafrancophone « car il serait incohérent d’exiger des acteurs de terrain de se coordonner, alors que les décideurs institutionnels ne le font pas ».

    Bref, peu importe sa dénomination, où en sont les travaux menés par ce comité ?

    Qu’en ressort-il et quelles sont les actions définies ?

    Une coordination « concertée » a-t-elle pu être établie entre les administrations de la jeunesse, de l’enfance et de l’enseignement ?

    Par ailleurs, qu’en est-il de sa volonté d’étendre les formations proposées sur le sujet par la Fédération des centres pluralistes de planning familial ?
  • Réponse du 23/11/2018
    • de GREOLI Alda
    La nouvelle politique de santé mentale se donne pour mission de répondre aux besoins des enfants et adolescents et de leur entourage. Les parents et la famille font partie intégrante de la nouvelle politique décidée par les Ministres de la Santé belges, en Conférence interministérielle. L’objet de la question de l’honorable membre fait donc partie des besoins auxquels il faut répondre.

    Les cabinets et administrations en charge de la santé, de l’aide à la jeunesse, de l’enfance, du handicap et de l’enseignement participent activement à cette plateforme intrafrancophone mise en place dans le cadre de la nouvelle politique en santé mentale pour les enfants et les adolescents. Cette plateforme met autour de la table les collaborateurs des cabinets et des administrations concernées en vue de soutenir les acteurs de terrain en réseau, par un réseau cette fois institutionnel. Elle se réunit régulièrement et force est de constater que chaque autorité s’y implique.

    La concertation, indispensable compte tenu de la répartition des compétences entre entités francophones, s’y poursuit avec pour intention d’harmoniser les pratiques et de favoriser la collaboration entre partenaires au bénéfice ultime du public ciblé par la déclaration conjointe validée en Conférence interministérielle Santé publique. Les enfants et adolescents et leur entourage doivent pouvoir faire appel aux acteurs de l’aide et du soin, sans qu’il faille passer par un « parcours du combattant ». Les réseaux mis en place doivent donc se construire et se faire connaître, pour répondre adéquatement aux besoins.

    Le rôle de la plateforme entre autorités francophones est de faciliter et de soutenir les réseaux.

    La plateforme intrafrancophone poursuit ses travaux. Elle s’est concertée à propos du « programme de prévention et de détection précoce » que les réseaux doivent élaborer, elle est également soucieuse de trouver des solutions pour ces jeunes aux besoins multiples, au croisement de l’éducation, du handicap et de la santé mentale. Une de ses missions est de faire état de l’avancement par les différents secteurs par rapport aux objectifs définis dans le Plan national pour une nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescents 2015-2020.

    Il reste beaucoup à faire, il est vrai. Considérant par exemple l’objectif opérationnel 1 et en particulier l’action 3 du Plan national (www.psy0-18.be, p.8) qui vise l’évaluation et l’adaptation des réglementations, en vue de leur harmonisation, pour disposer d’un cadre qui permette de développer et d’implémenter une politique de santé mentale pour les enfants et les adolescents, il faut bien admettre que cette action reste un objectif. Mais, dans ce cadre, la mise en place de l’Agence wallonne constitue une réelle opportunité dans le sens où elle a permis de réunir sous la même autorité handicap, bien-être et santé et qu’en termes de perspectives, l’arrivée de la compétence des allocations familiales et la concrétisation de la Branche Famille au sein de l’AViQ, le 1er janvier 2019, sera de nature à compléter la plateforme des autorités francophones, pour mieux répondre encore aux demandes de soutien et de facilitation des acteurs de terrain, au niveau du régulateur.

    La mise en place des actions de la plateforme sera très certainement un enjeu important pour la prochaine législature pour axer son développement encore davantage sur le public, plutôt que sur les institutions ou les autorités, chacune contribuant à apporter la réponse la plus adéquate aux besoins. Ainsi, il y aura très certainement à favoriser l’articulation entre ces actions et celles du PADE, Plan régional consacré aux droits de l’enfant, qui poursuit son parcours en parallèle du PADE communautaire.