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Les difficultés d’approvisionnement en eau rencontrées dans certaines communes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 157 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 06/11/2018
    • de POULIN Christine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Depuis plusieurs mois, la Wallonie est confrontée à une longue période de sécheresse. Il semble que ce soit les communes luxembourgeoises qui soient les plus touchées par des difficultés d’approvisionnement.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information et, le cas échéant, peut-il expliquer pourquoi ?

    L’état du réseau de la SWDE dans la Province de Luxembourg est-il responsable de la situation ?

    D’une manière générale, peut-il faire le point sur l’état des réserves en eau en Wallonie ?

    Envisage-t-il de prendre des mesures visant à limiter l’utilisation de l’eau ?

    Il y a un an, je l’interrogeais sur le projet de pérennisation de l'approvisionnement en eau de la Famenne. En effet, dans le sud de l’arrondissement de Dinant-Philippeville, plusieurs communes ont connu des problèmes d’approvisionnement. L’INASEP, l’intercommunale de distribution d’eau de la région a imaginé d’acheminer l’eau d’exhaure des carrières de la région de Florennes vers le sud de l’arrondissement. Depuis mars dernier, à la suite d’un partenariat entre l’INASEP et la SWDE, le système semble fonctionner.

    Peut-il nous en dresser le bilan ?

    La Wallonie regorge de carrières, peut-on imaginer régler les questions d’approvisionnement par ce biais ?
  • Réponse du 28/11/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Une nouvelle réunion de crise concernant la sécheresse s’est tenue mardi 30 octobre. La prochaine est prévue le 26 novembre dès lors que la situation de sécheresse perdure.

    Le niveau continue de baisser dans la plupart des nappes aquifères, à un rythme moindre toutefois que celui connu cet été. Il est maintenant au plus bas depuis le début des enregistrements automatiques en 2010.

    Si la production d’eau potable n’en est pas affectée dans l’ouest ou l’extrême sud de la Wallonie où ce sont des nappes de grande capacité de stockage, la région ardennaise est plus impactée puisqu’il s’agit d’un aquifère de faible capacité, contenu dans les fissures et le manteau d’altération.
    De plus, en Province de Luxembourg et dans l’est de la Province de Liège, une majorité de communes sont autonomes pour la distribution d’eau et ne disposent donc pas ou peu de solutions de réserve en cas de faiblesse d’un captage.
    Ce n’est pas l’état des réseaux qui engendrent des difficultés d’approvisionnement à l’heure actuelle, mais bien la disponibilité de la ressource.

    Beaucoup de cours d’eau présentent un débit exceptionnellement bas, mais les grands réservoirs disposent encore de réserves suffisantes pour plusieurs mois. Toutefois, les prises d’eau sur la Meuse et l’Ourthe sont sous surveillance accrue vu l’absence ou le faible volume de stockage.

    Des restrictions sont maintenues dans certaines communes et devront sans doute l’être encore quelque temps, en fonction de la recharge hivernale. Il n’est pas nécessaire d’imposer des mesures à l’échelle régionale à l’heure actuelle.

    La mise en place du schéma régional des ressources en eau permettra de traverser de futurs épisodes de sécheresse plus facilement. La valorisation des eaux d’exhaure dans le Tournaisis et récemment à Florennes permet déjà de fournir de gros volumes d’eau potabilisable. D’autres projets de valorisation d’eau d’exhaure sont à l’étude ou sont prévus.