/

La Déclaration des droits des paysans et des autres personnes travaillant en milieu rural

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 68 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/11/2018
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Le 28 septembre dernier, le Conseil des droits de l’homme a voté la Déclaration des droits des paysans et des autres personnes qui vivent en zones rurales à une très large majorité. Malgré l’importance de cette Déclaration, la Belgique s’est abstenue. À l’occasion d’une question d’actualité, Monsieur le Ministre annonçait regretter cette position, en confirmant ne pas avoir été consulté sur cette question puisque cette matière ne doit pas nécessairement être concertée à la Conférence interministérielle de politique agricole. Ses appels renouvelés au niveau des Ministres fédéraux, des affaires étrangères, de la coopération et de l’agriculture sont restés sans suite.

    En décembre, la Belgique sera de nouveau appelée à se prononcer sur cette Déclaration, puisqu’elle doit encore être adoptée par l'Assemblée générale à New York. Si, comme il le disait à l’occasion de ma question d’actualité, il regrette la position de la Belgique, comment va-t-il agir pour que cette position change ?

    Comment entend-il soutenir les droits des paysans ?
  • Réponse du 02/11/2018
    • de COLLIN René
    Ma réponse à l’interpellation de l’honorable membre n’était pas que de façade et je suis convaincu que nos agriculteurs, comme ceux du sud de la planète, se retrouvent dans ce combat pour plus de dignité. Je trouve également très regrettable que ce texte mobilisateur soit adopté sans le soutien des États membres de l’Union européenne.

    En effet, en protégeant les droits de celles et ceux qui produisent notre nourriture tout en protégeant les ressources naturelles, la Déclaration participe aux réponses à apporter aux grandes crises globales actuelles : pauvreté rurale et insécurité alimentaire, changements climatiques, dégradation des ressources naturelles et effondrement de la biodiversité, et cetera.

    La Belgique figure parmi les 11 pays ayant voté l’abstention. Alors que la Belgique arrive au bout de son mandat comme membre du Conseil des droits de l’homme (2016-2018), son manque de positionnement politique sur ce texte met à mal les engagements de la Belgique pour l’agriculture durable.

    La position de l’abstention de la Belgique est gênante, alors que de nombreuses modifications ont été intégrées dans le texte, suite aux discussions informelles de ces derniers mois à Genève.

    J’ai dès lors adressé le 19 novembre dernier un nouveau courrier au Ministre des Affaires étrangères pour lui exprimer ma déception et celle de nos organisations paysannes à l’égard de la position finale de la Belgique et du vote exprimé. Face aux défis auxquels est confrontée notre agriculture, je ne peux que considérer cette abstention comme une occasion manquée.

    Dès lors, en tant que Ministre de l’Agriculture du Gouvernement wallon, j’ai indiqué que j’apprécierais vraiment que le Gouvernement fédéral décide de revoir sa position et de ne pas s’abstenir lors du prochain vote, mais de voter en faveur de l’adoption de la déclaration.