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Le recyclage des mégots de cigarette

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 186 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 08/11/2018
    • de DUFRANE Anthony
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La Commune de Waterloo est officiellement devenue la première commune de Belgique à installer des cendriers qui font partie d’une chaîne permettant le recyclage des mégots de cigarette. Au total, une dizaine de cendriers ont été installés dans le centre de la commune et du côté de la gare, soit les endroits le plus sensibles à la problématique. Il s'agit de petits poteaux en aluminium fixés au sol, et dont les ouvertures destinées à accueillir les mégots, empêchent d'y glisser d'autres déchets. Les mégots seront collectés régulièrement, centralisés chez WeCircular dans des conditionnements hermétiques et envoyés à Brest pour être recyclés selon un procédé unique. L'idée est ainsi d'encourager les fumeurs à y mettre leurs mégots tout en les informant qu'ils seront ainsi recyclés.

    Concrètement, dans un premier temps, les mégots seront collectés avant d'être dépollués et recyclés pour devenir des supports de GSM, des tabourets ou encore des pots à crayons.

    Plusieurs communes, entreprises et usines auraient déjà pris contact avec Waterloo afin d'obtenir des informations. Ces nouveaux cendriers peuvent récolter jusqu'à 2 000 mégots.

    On se rend vite compte de l'importance de cette initiative pour lutter contre le jet de mégots de cigarettes dans les espaces publics, qui constitue une des incivilités les plus fréquentes et coûte cher en termes de nettoyage, mais aussi d'impact environnemental. En plus de la pollution visuelle qu'ils engendrent, les mégots nuisent à l'environnement de manière importante : des études considèrent qu'un seul mégot peut contaminer jusqu'à 500 litres d'eau.

    Un tel projet est-il envisageable dans les villes wallonnes ?
  • Réponse du 30/11/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le cahier 5 du Plan wallon des Déchets-Ressources a pour ambition de faire reculer la malpropreté publique à l’échelle régionale en activant les différents piliers que sont : la sensibilisation, l’infrastructure, la gestion de l’espace, la participation et la répression. Que ce soit en matière de déchets sauvages ou de dépôts clandestins, tous les types de déchets, abandonnés négligemment par les citoyens, sont visés par les actions menées.

    Il est bien entendu que les mégots forment une source de pollution diffuse présente dans l’environnement wallon. Une fraction des fumeurs se débarrasse malheureusement encore trop souvent de ses mégots en les jetant ou en les écrasant sur le sol. Cette pratique doit cesser notamment par la généralisation de cendriers urbains. Cela n’implique pas pour autant que le recyclage des mégots doive être envisagé de manière systématique. Le coût relatif à une opération de collecte et de recyclage des mégots telle que mise en place à Waterloo s’élèverait aux alentours de 8 000 euros la tonne.

    Des discussions sont actuellement en cours avec le secteur du tabac, afin de l’encourager à contribuer lui aussi à la lutte contre la malpropreté publique.