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L'utilisation du GSM au volant et la formation au permis de conduire

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 190 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    D’année en année, le nombre de conducteurs verbalisés pour l'utilisation d'un GSM au volant diminue en Wallonie.
    Est-ce dû à l'effet positif du Bluetooth ? Pas vraiment non.

    A contrario, en Flandre, le nombre d’infractions sanctionnées pour cette raison n’a jamais été aussi élevé depuis 2011.

    En matière de sécurité routière, le GSM est un véritable fléau.

    En effet, les automobilistes qui lisent leurs courriels, consultent les réseaux sociaux (Facebook…), envoient des messages tout en conduisant sont des véritables dangers.

    Le fait d’envoyer un SMS ou un courriel multiplie le risque d’accident par 23 !

    La Région wallonne, compétente en matière de permis de conduire, organise des formations en la matière. Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer la place que prend le volet sur les risques liés à l’usage du GSM au volant au sein de ces dites formations ?
  • Réponse du 03/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le nombre de conducteurs verbalisés dépend des infractions réelles, mais également des activités des services de police.

    La diminution des conducteurs verbalisés pour l’utilisation du GSM au volant, observée ces dernières années en Wallonie, est vraisemblablement liée à une moindre activité des services de police sur cette thématique, plutôt qu’une conduite plus vertueuse des conducteurs tant l’utilisation du téléphone au volant est malheureusement répandue.

    La récente enquête de l’AWSR est révélatrice : un conducteur wallon sur deux déclare utiliser son téléphone au volant, au moins occasionnellement. Un sur trois avoue par ailleurs adopter régulièrement ce comportement ! La plupart de ces conducteurs contrevenants téléphonent (44 %), viennent ensuite la lecture et l’envoi de messages (respectivement 35 et 30 %) et enfin, le fait de surfer sur Internet (24 %).

    Paradoxalement, 85 % des Wallons interrogés par l’AWSR sont énervés par les conducteurs qui utilisent leur téléphone au volant.

    Plus d’un tiers des conducteurs disent ressentir une pression pour répondre aux appels téléphoniques lorsqu’ils sont en voiture. Pourtant, paradoxalement, seul un Wallon sur 10 attend de ses amis qu’ils décrochent s’ils sont au volant.

    Cinquante pour cent des conducteurs wallons reconnaissent utiliser moins leur téléphone lorsque des passagers se trouvent dans leur voiture. Il serait donc souhaitable que les passagers incitent le conducteur à ne pas utiliser son téléphone au volant. Même chose pour ceux qui se rendent compte que leur interlocuteur est au volant. Pourquoi ne pas décider de postposer la conversation ? Ces actions permettraient d’éviter des accidents aux conséquences parfois dramatiques.

    En s’appuyant sur les résultats de l’étude, l’AWSR a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation en ce mois de septembre sur la désapprobation sociale à l’égard des conducteurs qui utilisent leur téléphone au volant.

    Le programme de la formation à la conduite contient naturellement la sensibilisation aux facteurs de risques à la conduite, dont l’utilisation du téléphone au volant. La réforme de la formation à la conduite entrée en vigueur cette année donne d’ailleurs une plus grande place aux facteurs de risques et à la perception des risques à la conduite dans le cursus de formation. Un test de perception des risques s’est intégré à l’évaluation des candidats conducteurs. D’autre part, les écoles de conduite ont développé des modules de formation et l’AWSR a développé le site https://www.ottocoach.be/