Le virus de la peste porcine

• Session : 2018-2019
• Année : 2018
• N° : 71 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 12/11/2018

  • de STOFFELS Edmund
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  L’institut vétérinaire de l’ULiège organise les prélèvements sur des sangliers retrouvés morts en Wallonie, principalement au sein de la zone de confinement de 63 000 hectares.
  
  L’équipe est composée de six personnes, mais c’est tout un réseau qui est mis en place sur le terrain (vétérinaires indépendants, agents forestiers, militaires, chasseurs). Ce réseau est régulièrement en contact avec les pays voisins.
  
  C’est cette vigilance qui a permis de détecter les trois premiers sangliers positifs retrouvés morts.
  
  Malheureusement, il faudra attendre encore plusieurs semaines. En fonction des résultats des analyses, la zone sera affinée. Il faudra attendre deux ans après la détection du dernier cas viropositif pour que la zone soit déclarée indemne !
  
  Deux ans ?
  
  D’après ce que l’on peut lire dans les différents articles scientifiques, le virus a une capacité de survie nettement plus longue. On parle de 1 000 jours de survie dans la viande surgelée.
  
  Quel est donc le délai auquel il faut s’attendre avant que la problématique ne soit définitivement résolue ?

• Réponse du 28/11/2018

  • de COLLIN René
  Une zone infectée est déclarée indemne du virus de la peste porcine africaine en faune sauvage 12 mois après la déclaration du dernier cas positif. Ceci relève de la réglementation de l’Europe sur le sujet. Il faut donc patienter un an, à condition qu’un plan de surveillance ait été mis en place depuis suffisamment longtemps et avec des résultats favorables. Ce n’est qu’à ce moment qu’une zone retrouve un statut indemne de peste porcine africaine, aux yeux de l’Europe.
  
  Cette norme est très prudente, car elle tient compte de la résistance du virus dans l’environnement. En effet, ce virus survit encore quelques mois dans l’environnement même après l’élimination des sangliers.
  
  Le virus peut survivre dans une carcasse de sanglier en forêt pendant l’hiver et celle-ci reste contaminante au printemps suivant, étant donné que la conservation du virus est favorisée par des basses températures.
  
  Comme l’honorable membre le signale très justement, le virus survit dans de la viande congelée pendant 1 000 jours et bien au-delà. Heureusement, dans notre environnement, de telles conditions ne sont pas observées et dans des conditions de températures printanières ou estivales, la survie du virus est limitée à quelques semaines.
  
  En toute logique, avec la destruction systématique de tout sanglier trouvé mort ou tué, il ne devrait pas y avoir en Wallonie un seul congélateur renfermant du sanglier infecté.
  
  Si l’on considère le scénario tchèque, le foyer de peste porcine africaine a été détecté en juin 2017 en faune sauvage et le dernier cas de sanglier positif remonte à avril 2018. C’est cet objectif que nous devons nous fixer.