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La formation en alternance

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 42 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    L’abaissement de l’âge de l’obligation scolaire à 16 ans pourrait-il être une partie de la solution en ce qui concerne le décrochage scolaire ?

    Parmi les 200 000 demandeurs d’emploi de Wallonie, 45 % ne possèdent pas de diplôme de l’enseignement du secondaire supérieur.

    On peut commencer l’enseignement en alternance à partir de 15 ans et pourtant la moyenne d’entrée dans l’enseignement en alternance est de 17,5 ans.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire ce qu’a entrepris le Gouvernement wallon afin de promouvoir la formation en alternance ? Quels en sont les résultats ?

    Il faut un parcours individualisé. En effet, chaque jeune, qu’il ait 16 ans ou 18 ans, doit être suivi dans son parcours d’éducation et de formation.

    On a besoin de métiers techniques et il existe des métiers à pourvoir dans le numérique notamment.

    Peut-on imaginer que la prime à l’embauche soit aussi accordée à toute PME qui embaucherait un apprenti afin de compenser, du moins en partie, l’effort de l’entreprise qui forme le jeune ?
  • Réponse du 19/12/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le décrochage scolaire est une question importante nécessitant l’apport de solutions à différents niveaux, au niveau politique, au niveau des structures et sur le terrain.

    L’âge moyen d’entrée en formation en alternance à l’IFAPME et dans l’enseignement en alternance est effectivement de plus de 17 ans. Trop de jeunes perdent leur temps dans des filières d’enseignement qui ne leur conviennent pas, alors que des modes d’apprentissage par la pratique organisés en lien étroit avec les entreprises leur conviendraient beaucoup mieux.

    L’abaissement de l’obligation scolaire à 16 ans constituerait, selon moi, un bon levier d’action. Elle permettrait, comme je l’ai indiqué en commission parlementaire du 22 mai 2018, d’aborder le débat de la qualification professionnelle des jeunes de manière transversale en réponse à des besoins en compétences et à l’évolution des métiers sur le marché du travail.

    Pour faciliter l’accrochage en formation, l’IFAPME développe un dispositif d’accompagnement rapproché des apprenants et en particulier, des candidats à la formation en alternance. Des expériences pilotes sont testées en ce moment. Les parcours individualisés de formation sont à soutenir. Il faut aider les jeunes à se définir un projet de formation et à le concrétiser.

    Concernant la promotion de la formation en alternance, j’ai donné mandat à l’IFAPME d’en assurer la promotion. L’IFAPME est très actif et des campagnes de promotion jalonnent l’année de formation. Au printemps, une campagne de promotion de l’action J-Plonge, stage d’observation en entreprise, a été menée. En juin, la campagne de promotion des journées portes ouvertes a permis à 6 234 personnes de visiter les centres IFAPME de formation.

    Depuis septembre, des campagnes de promotion de la rentrée, des nouvelles formations et des formations dans les métiers en pénurie ont été organisées. Parallèlement et c’est nouveau, trois campagnes envers les entreprises ont été menées : « Formons ensemble », « Affaires croissantes », « Speed Jobbing ».

    L’IFAPME est partenaire de l’ASBL WorldKills Belgium, qui organise les concours dans le cadre de la promotion des métiers manuels, techniques et technologiques, et soutient d’autres concours comme le Trophée Jean-Marie Wanet organisé pour les boulangers-pâtissiers.
    Pour mener ses actions de communication, l’IFAPME s’appuie de plus en plus sur le canal des réseaux sociaux. Les résultats sont en nette progression par rapport à l’année 2017 :
    - vues du site Internet : 762 426, +5 % ;
    - Facebook (nombre de fans) : 26 914, +19 % ;
    - page Facebook IFAPME : N°1 au ranking des fanpages belges en juin 2018 (selon Likealyser.com) ;
    - Instagram : 1 189 abonnés, +40 % ;
    - LinkedIn : 5 610 abonnés, +51 % ;
    - YouTube : 1 465 269 vues de vidéos depuis la création de la chaîne.

    Enfin, concernant l’octroi d’une prime à l’embauche, des incitants à la formation en alternance existent déjà. Le jeune qui signe un contrat d’alternance a un statut d’apprenti. L’employeur lui verse une rétribution mensuelle exonérée de la majorité des charges sociales. Le jeune en formation en alternance est en entreprise pour apprendre un métier.