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L'étude EXPOPESTEN

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 209 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    L’étude Expopesten qui visait à évaluer la présence de différents pesticides dans l’air ambiant en Wallonie en a analysé 46 pendant un an, et ce dans 12 localités.

    L’objectif de cette étude était de mesurer l’exposition des citoyens wallons aux pulvérisations de produits phytopharmaceutiques et de recommander des mesures de protection destinées à la limiter en bordure des champs traités.

    Les scientifiques ont retrouvé des herbicides et des fongicides dans les 46 substances actives recherchées. Il a ainsi été démontré que les doses respirées sont plus intenses dans les localités agricoles et au printemps (principalement d’avril à juin). À l’inverse, l’exposition est quasi nulle en hiver. Par contre, concernant les insecticides, ils sont détectés toute l’année.

    L’étude a pour objectif de mettre en place des mesures obligatoires afin de supprimer des pratiques non acceptables et également à encourager la démarche volontariste du secteur agricole dans la réduction de l’usage des pesticides.

    Un « biomonitoring » devra être mené à l’horizon 2020, afin d’obtenir des données de référence sur l’exposition aux pesticides de la population générale et de publics cibles.

    Monsieur le Ministre croit-il vraiment qu’une politique basée sur le volontarisme atteindra les résultats espérés ?

    Sur quelles hypothèses l’étude se repose-t-elle tant en termes de diagnostic qu’en termes de stratégies préventives ?

    Dans quelle mesure le département SPW « Santé-Environnement » est-il impliqué dans cette démarche ?
  • Réponse du 10/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    De nombreux débats ont déjà eu lieu autour de l’étude EXPOPESTEN et de ses résultats. Le rapport d’activités a été transmis au Parlement il y a plusieurs mois et a fait l’objet d’une présentation en Commission environnement le 18 octobre dernier.

    L’ISSeP a en outre organisé le 6 novembre dernier une conférence de presse pour présenter exhaustivement les résultats et les divers projets menés en la matière.

    Le lancement d’un biomonitoring wallon a été validé par le Gouvernement wallon le 16 novembre dernier. Il ne s’agit pas d’une opération directement liée à l’étude EXPOPESTEN, mais d’un projet qui s’inscrira dans la durée afin de monitorer de manière continue les liens entre environnement et santé.

    Ce projet a été préparé par l’ISSeP et plusieurs partenaires dont le CHU de Liège et les universités. Il est suivi du côté du SPW par la cellule permanente en environnement-santé de la DGO3.

    Il a pour objectif l’obtention de données de référence sur l’exposition des Wallons à une série de substances et de polluants fréquemment rencontrés dans l’environnement. Parmi les substances ciblées par le biomonitoring figureront :
    - d’une part des substances émergentes, dont certains perturbateurs endocriniens et des métabolites de pesticides ;
    - d’autre part des substances plus « classiques » pour lesquelles l’exposition et les risques sanitaires pour les Wallons restent difficiles à cerner, alors même que les données environnementales sont abondantes et que des législations d’interdiction ou de réduction sont en vigueur. Il s’agit par exemple des métaux lourds, des HAP, des COV et des PCB.

    Le budget et le contenu du projet sont comparables à ceux de la Flandre où un projet similaire est en cours depuis déjà plusieurs années, projet dont les auteurs du biomonitoring wallon se sont entre autres inspirés.