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L'augmentation du montant des factures d'électricité

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 61 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Un rapport, ayant pour objectif de déterminer l’impact sur le prix de l’indisponibilité des centrales nucléaires en Belgique, a été demandé à la CREG.

    Dans ce rapport, on constate que la plus forte hausse des prix de l’électricité a eu lieu dans les derniers jours du mois de septembre, au moment où l’on a appris l’indisponibilité tout l’hiver de Tihange 2 et 3.

    La GREG signale que fin septembre, les prix de gros pour livraison en novembre ont grimpé à 204 euros par MWh sur l’un des marchés de l’électricité, alors que si tout le parc nucléaire belge avait été disponible, les prix auraient été limités à 83 euros par MWh. Depuis lors, les prix de gros sont revenus à la normale grâce aux différentes mesures annoncées.

    Le prix de la composante énergie a augmenté de 38,8 % pour le ménage moyen, on est passé d’un prix annuel de 237 euros à 327 euros hors TVA !

    En octobre, la facture d’électricité de tous les ménages et de toutes les PME n’a bien sûr pas augmenté dans les mêmes proportions.

    Concernant les contrats variables, tous les fournisseurs utilisent des paramètres présentant un lien clair avec les marchés de gros.

    Doit-on s’attendre à voir augmenter le nombre de ménages frappés par la précarité énergétique ?

    Le Gouvernement wallon prépare-t-il un plan afin d’aider ces ménages à faire face aux factures plus chères ?
  • Réponse du 10/12/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Suite à l’indisponibilité de certaines centrales nucléaires, les prix de gros ont connu une hausse temporaire conséquente impactant par là même les contrats variables qui dépendent des prix de gros. Le principe du contrat variable est de proposer un prix plus attractif avec en contrepartie un transfert du risque lié au prix du fournisseur vers son client.

    Pour les clients ayant souscrit un contrat variable, le coût de l’énergie sera donc fortement impacté par cet évènement avec une augmentation proche de la centaine d’euros. Il est évident que toute hausse du prix d’un bien de première nécessité peut faire basculer un ménage en difficulté vers la précarité. Cependant, cette hausse a un caractère ponctuel et ne devrait donc pas engendrer de conséquences structurelles.

    Le Plan de lutte contre la pauvreté existant intègre déjà de nombreuses mesures liées à la précarité : amélioration de la salubrité et la performance énergétique des logements, réforme des primes et des prêts intégrant une approche spécifique pour les publics précarisés, accompagnement via les CPAS, plans de paiement raisonnable…

    En matière de précarité énergétique, de nombreuses mesures sont indispensables : accompagnement, soutien financier, réduction des prix… Au niveau de la politique énergétique wallonne, la problématique sociale et l’accès à l’énergie sont clairement pris en considération : primes majorées pour les personnes à faible revenu, primes MEBAR, tarif social spécifique pour le gaz et pour l’électricité, accompagnement et conseils aux personnes par des assistants sociaux notamment dans le cadre des plans d’action préventive pour l’énergie, soutien aux associations actives dans le domaine de la précarité énergétique... En outre, en cas de difficulté de rechargement pour raisons financières, les clients protégés bénéficient d’une fourniture minimale garantie leur permettant de disposer d’électricité et des cartes de rechargement peuvent leur être octroyées pour le gaz.

    Par ailleurs, la simplification de la facture énergétique devrait permettre à tous les utilisateurs, dont en particulier les plus précarisés, de mieux comprendre leurs consommations et les coûts liés. Suite aux recommandations de la plateforme de lutte contre la précarité énergétique gérée par la Fondation Roi Baudouin, un projet d’arrêté relatif à la simplification de la facture a été adopté en première lecture le 8 novembre dernier. Il est actuellement soumis à l’avis de différentes instances.