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Les dégâts causés par la sécheresse

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 80 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Pour l’IRM, sur la période du 1er mai au 31 juillet, il y avait 166 communes pour lesquelles on pouvait constater un phénomène climatique exceptionnel.

    Depuis, la période s’est prolongée. Il est nécessaire d'avoir une vue plus complète sur l’ensemble des communes qui ont souffert de la sécheresse. Si les conditions sont réunies, le Fonds des calamités peut être sollicité.

    Malheureusement, ces épisodes de sécheresse risquent bien de se répéter.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous donner un aperçu relatif aux dégâts dus à la sécheresse si possible par type d’exploitation agricole et forestière et par sous-région ?
  • Réponse du 06/12/2018
    • de COLLIN René
    L’avis de l’Institut royal météorologique (IRM) a été sollicité à deux reprises en juillet et en août. Le caractère exceptionnel de la sécheresse qui a sévi sur notre région a été reconnu pour l’ensemble de la Wallonie, et ce, pour la période allant du 2 juin au 6 août. Vu le retour des pluies le 7 août, il ne serait pas utile de demander un 3e avis alors que l’ensemble des communes est déjà couvert.

    À ce jour, 180 communes ont déjà envoyé leur procès-verbal à mes services. Étant donné que les communes ont la possibilité d’envoyer ces documents jusqu’au 31 décembre, je ne dispose pas d’un état des lieux précis de la situation. Dès que nous aurons tous les procès-verbaux, nous pourrons procéder à une analyse complète pour avoir une vue claire des dégâts en termes de cultures, de pourcentage de dégâts et de montants.

    Les dégâts relevés en forêt ne peuvent être pris en compte au niveau du Fonds des calamités agricoles.

    Cependant, d’après les informations récoltées sur le terrain, les prairies semblent être les plus fortement affectées. La 2e coupe n’a pas été bonne et la 3e est assez variable. On atteindrait des pertes de 50 % en moyenne. La situation du maïs est variable d’une région à l’autre. Les stocks d’hiver d’aliments pour le bétail ont été entamés dès cet été. Des fourrages ont dû ou devront être achetés dans un contexte d’offre relativement réduite. Pour y faire face, certains agriculteurs ont vendu plus de bovins qu’habituellement. La sécheresse a également eu des effets dans certaines exploitations sur les rendements laitiers ou encore la croissance du jeune bétail avec également d’éventuels problèmes de fertilité. Les conditions climatiques de 2018 auront des conséquences négatives au niveau des rendements, des coûts de production et des revenus pour les éleveurs.

    En ce qui concerne les autres cultures, on peut citer également les pommes de terre qui ont beaucoup souffert de la sécheresse influençant les calibres et les rendements. Les céréales ne semblent pas avoir tant souffert qu’on ne pouvait le croire. Les dégâts constatés sont de l’ordre de 10 à 30 %.

    Il est vrai que les évènements climatiques ayant un impact sur le rendement des cultures se répètent. Depuis la régionalisation de la compétence sur le fonds de gestion des calamités naturelles, nous avons dû faire face à 4 évènements exceptionnels dont 3 ont été reconnus comme calamité agricole. La sécheresse de 2015, le gel d’avril 2017 et la sécheresse de 2017. Le 4e évènement étant la sécheresse de cette année. Vu cette répétition, il me semble important de réfléchir à un système complémentaire dont l’objectif est double. D’une part, responsabiliser les producteurs sur les risques liés aux conditions climatiques exceptionnelles et, d’autre part, permettre une indemnisation plus rapide de ces producteurs.