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Les difficultés rencontrées dans les travaux de construction de la passerelle cyclo-piétonne reliant Jambes à Namur

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 212 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/11/2018
    • de TILLIEUX Eliane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La passerelle cyclo-piétonne reliant Jambes à Namur devait voir le jour en mai 2018. Elle sera finalement opérationnelle, dans le meilleur des cas, en avril 2019 ! Après les premiers retards que nous avons connus dans la gestion de ce dossier, nous sommes maintenant face à un problème technique de taille : des malfaçons dans l’assemblage des tronçons qui empêchent le placement du plancher.

    Le SPW a demandé à la société Franki, responsable de la réalisation de la structure métallique, qui a sous-traité la fabrication de l’Enjambée à la société espagnole Emesa qui prend également part à la réalisation du pont haubané de la gare des bus de Namur, de se mettre en conformité au cahier des charges et réaliser un alignement parfait de la structure.

    Quelle analyse du dossier l’administration wallonne dresse-t-elle ? Sur quoi portent le blocage et le litige entre la Wallonie et l’entreprise liégeoise ?

    Pour l’instant, Franki aurait proposé au SPW des solutions jugées insuffisantes, bricolées et non concluantes pour l’administration, le bureau Greisch qui a conçu la passerelle et le bureau de contrôle. Où en sont les discussions ? Quelles solutions seront mises en place et dans quels délais ? Quand les travaux reprendront-ils ? Le constructeur ayant déjà atteint le plafond des amendes (230 000 euros), quel moyen de pression existe-t-il encore pour qu’il finalise le chantier de manière optimale ?
    Monsieur le Ministre a-t-il des assurances quant au maintien des Fonds FEDER ? Quand les travaux doivent-ils impérativement être terminés pour en bénéficier ?

    De même, la Wallonie garantit-elle toujours l’octroi des subsides accordés à ce projet ? Sous quelles conditions ?

    Enfin, les organisateurs du marathon international et du semi-marathon de Namur, qui auront lieu le 12 mai 2019, peuvent-ils avoir toutes les certitudes quant à l’utilisation de la passerelle lors de cet événement ?
  • Réponse du 10/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Il n’y a pas de problème de stabilité et de géométrie d’ensemble de la passerelle. Toutefois, les supports du plancher présentent des défauts d’assemblage tels que le plancher ne peut être correctement posé. À certains endroits, le plancher n’aurait pas de pente transversale pour évacuer l’eau. À d’autres endroits, des cales seraient nécessaires entre le plancher et ses appuis. Des discontinuités dans les différentes pentes du plancher seraient visibles. Tout cela pose des soucis esthétiques de l’ensemble et de confort pour la circulation cyclopiétonne.

    Ce problème a des répercussions en chaîne. Tant que le problème des appuis du plancher n’est pas réglé, on ne peut pas placer le plancher. Dès lors, on ne peut ni peindre, ni installer le mobilier urbain, et cetera.

    À ce jour, il y a un accord de principe sur les corrections à apporter. Cependant, l’entreprise n’a pas encore proposé le mode opératoire et le calendrier précis d’exécution.

    Jusqu’à présent, l’aspect budgétaire des fonds FEDER ne pose pas de souci majeur.

    En ce qui concerne le marathon, l’itinéraire ne passera pas par la passerelle.

    La question majeure est le délai de réalisation. L’entrepreneur a déjà six mois de retard et n’est guère proactif. Les réactions face à chaque imprévu ou face aux adaptations inhérentes aux éléments de chantier sont lentes.

    L’administration met toute la pression nécessaire via, notamment, l’application d’amendes. Je ne peux qu’appuyer ces démarches. J’ajoute que toutes les solutions juridiques et administratives sont envisagées jusque y compris un dossier de plainte contre l’agréation de l’entreprise.

    Toutefois, la priorité des priorités est la réalisation d’une passerelle de qualité, au travers d’un travail bien fait.

    L’esthétique et l’insertion de l’Enjambée dans un site remarquable sont importantes, tout comme le confort des déplacements cyclopiétons et la durabilité de l’ouvrage d’art.