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L’absence de femmes dirigeantes dans la fonction publique

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 58 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 21/11/2018
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Le constat de l’absence de femmes aux plus hauts niveaux de pouvoir n’est pas neuf.

    On compte à peine 10 % de femmes dans les hautes fonctions publiques et 18 % au sein des comités de direction des entreprises publiques.

    Un classement européen en atteste : notre pays et ses administrations sont mal classés en termes de présence de femmes parmi les hautes fonctions publiques.

    Concernant la Région wallonne, on reste sous la barre des 30 % même si l’on compte 4 femmes top managers sur 10.

    Quel est le sentiment de Madame la Ministre à cet égard  ?

    Une réflexion est-elle en cours à ce sujet ?
  • Réponse du 06/12/2018
    • de GREOLI Alda
    En effet, en tant que Ministre de l’Égalité des chances, et femme… cette problématique m’interpelle vivement. Je souhaite d’emblée intervenir sur l’intitulé de la question. En effet, l'honorable membre évoque l’absence de femmes dirigeantes dans la fonction publique. Cette formulation, retenue volontairement sans doute, ne correspond pas à la réalité. En effet, il y a des femmes dirigeantes dans la fonction publique, mais peut-être pas autant que le souhaite l'honorable membre.

    Je dispose, en effet, d’un cadastre de la répartition des genres pour les postes à responsabilité au sein du SPW.

    À l’examen de ce cadastre, force est de constater qu’il existe encore un déséquilibre dans l’occupation des postes à responsabilité entre les femmes et les hommes au sein du SPW. Cependant, je peux affirmer qu’entre 2013 et 2017, le pourcentage de femmes dans les fonctions dirigeantes SPW n’a cessé d’augmenter. Dès lors qu'on évoque le taux de 10 % de femmes dans les hautes fonctions publiques, je suppose que l'honorable membre se réfère plutôt aux fonctionnaires féminines de niveau A. Si tel est bien le cas, je me permets de préciser qu’il est de 46 % au sein du Service public de Wallonie.

    Plus spécifiquement, en ce qui concerne l’évolution du nombre de femmes au niveau des postes à haute responsabilité (les chiffres basés sur les effectifs au 31/12/17) on constate que 19 % des postes de Secrétaire général, Directeur général et Inspecteur général sont pourvus par des femmes. On relèvera notamment que le plus haut fonctionnaire dirigeant du SPW est une femme et que 3 postes de Directeur général sont également occupés par des femmes. De plus, au niveau des unités d’administration publique le pourcentage d’occupation des postes à haute responsabilité par des femmes est de 50 %.

    Quant aux pistes à creuser pour accroître le nombre de femmes dans les emplois plus qualifiés et dans les fonctions de direction, on peut évoquer de manière non exhaustive, des formations à l’encadrement d’équipes et au management, des facilités permettant de conjuguer les obligations familiales qui malheureusement leur restent encore souvent dévolues, avec celles inhérentes à un poste à responsabilité.

    De plus, le Gouvernement wallon a adopté en date du 6 septembre 2018 un plan d’action Diversité-Égalité qui comprend notamment un volet lié à l’égalité hommes/femmes au sein de la fonction publique wallonne.
    Mais au-delà de ces pistes opérationnelles, je n'apprendrai rien à l'honorable membre en rappelant que c’est un combat également culturel en ce sens qu’il implique un changement des mentalités.

    Pour conclure, l'honorable membre peut-être assuré que mon objectif est de promouvoir la diversité au sein de la Fonction publique et lutter contre toutes les formes de discrimination, l’égalité homme femme en fait partie.