Les métiers porteurs
- Session : 2018-2019
- Année : 2018
- N° : 44 (2018-2019) 1
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Question écrite du 21/11/2018
- de KILIC Serdar
- à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Le Gouvernement de Monsieur le Ministre a particulièrement insisté sur ces deux aspects, mais le FOREm vient d’identifier un autre facteur, sur lequel il ne s’est pas beaucoup attardé. Il s’agit de ce que l’on appelle les métiers porteurs, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas en souffrance, mais pour lesquels de très nombreuses offres ne sont pas comblées. Ainsi ce n’est pas moins de 71 métiers qui ont été identifiés par le FOREm comme porteurs. Cela va de vendeur à domicile à assistant social, en passant par maçon ou carrossier.
On n'insistera jamais assez sur la réduction du chômage, toujours plus important en Wallonie qu’en Flandre, et l’offre d’emploi. Mettre en lumière, de manière positive, ces métiers qui offrent de véritables opportunités, n’est-ce pas l’une de ses missions prioritaires que de les promouvoir ?
Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette analyse ? Quels sont les initiatives et plans d’action qu’il compte mettre en oeuvre pour promouvoir ces secteurs porteurs ? Enfin, plus globalement, quels sont les résultats obtenus quant à ses campagnes de promotion des métiers critiques et des fonctions en pénurie ?
Réponse du 04/12/2018
- de JEHOLET Pierre-Yves
Mais, même si le taux de chômage en Wallonie évolue favorablement, avec plus de 200 000 Wallonnes et Wallons toujours en recherche d’emploi et 30 000 emplois non pourvus en Wallonie, ce n’est pas une priorité de disserter sur les qualificatifs à donner à tous ces emplois non pourvus, qui entravent la croissance de nos entreprises.
Il ne faut pas se tromper de débat ni de combat. C’est agir qu’il faut.
Je ne compte dès lors pas mettre en œuvre un plan d’actions spécifique pour promouvoir les métiers porteurs, car c’est l’ensemble des métiers qui offrent des perspectives d’emploi qui doivent être promus, qu’ils soient réputés critiques, en pénurie, porteurs ou d’avenir. Et ce n’est pas un plan d’action isolé qui va résoudre le paradoxe que connaît la Wallonie : 200 000 demandeurs d’emploi d’une part et des dizaines de milliers d’emplois à pourvoir d’autre part.
Au contraire, pour résoudre ce paradoxe, il faut une approche systémique qui implique l’ensemble des acteurs wallons : les entreprises, les opérateurs de formation et d’insertion, les demandeurs d’emploi et les responsables politiques.
C’est cette logique qui guide mon action depuis ma prise de fonction et en voici quelques exemples illustratifs :
* la mise en œuvre d’une logique résultats au FOREm, avec la fixation d’objectifs d’insertion à atteindre ;
* la promotion des métiers en pénuries, notamment au travers des « mardis d’avenir » organisés par le FOREm, mais également par les initiatives prises par l’IFAPME ;
* la mobilisation des demandeurs d’emploi vers les formations menant à des métiers en pénurie grâce à la mesure « incitant+ » ;
* la signature d’un protocole d’accord avec les secteurs professionnels en vue d’une collaboration pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre ;
* la réforme du PFI, qui vise l’ensemble des métiers ;
* le renforcement de l’accompagnement des demandeurs d’emploi dans une visée d’insertion dans tout type de métiers ;
* la multiplication des « jobdays », qui permettent la rencontre directe entre demandeurs d’emploi et entreprises à la recherche de candidats,…