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L'intelligence artificielle en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 46 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 22/11/2018
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    J’aimerais faire le point avec Monsieur le Ministre au sujet de l’intelligence artificielle en Wallonie. En effet, cette nouvelle tendance a plusieurs effets.

    Où en est le développement au niveau de l’industrie de l’intelligence artificielle wallonne ?

    Dans quels secteurs compte-t-il développer ce savoir-faire ?

    Quelle place réserve-t-il à l’humain dans ce développement ?

    Quel modus vivendi peut-il instaurer en territoire wallon tant pour assurer le développement économique de pointe de notre région, que l’assurance du capital humain dans ce développement ?

    Quelles synergies peut-il mettre en place avec son collègue en charge de l’administration dès lors que de nombreux services sont déjà assurés par l’intelligence artificielle ?
  • Réponse du 13/12/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Notre Région entend jouer pleinement son rôle dans la course mondiale à l’intelligence artificielle. D’ailleurs, dans le cadre de la stratégie numérique de la Wallonie, Digital Wallonia, plusieurs entreprises wallonnes se sont déjà constituées en un collectif d’entreprises actives en IA en Wallonie, parmi lesquelles IBA, EVS, Sirius Insight, Phasya, ALX Systems, Optimal Computing et Thelis.

    Baptisé « Réseau IA », ce collectif entend constituer un groupe pionnier ayant vocation à rassembler les entreprises et les organisations à la fois utilisatrices et fournisseurs de solutions autour des technologies d’intelligence artificielle. Loin de se limiter à ses membres fondateurs ou à un seul type d’entreprise, ce collectif attire déjà de grands noms de l’industrie informatique pour le développement de solutions communes.

    L’objectif que s’est assigné ce collectif est de préparer tout acteur privé ou public à bénéficier des avancées et des opportunités de l’IA dans son propre écosystème. Cette initiative a donc pour vocation d’être à la fois un catalyseur des échanges en la matière, mais également la vitrine des futures réalisations mise en place dans la Région.

    Cette initiative territoriale s’accompagne d’une réflexion pluridisciplinaire grâce à la diversité des acteurs qui la compose. Universités, centres de recherches ou encore opérateurs de formation font déjà partie de cet ensemble. Il est d’ailleurs utile de souligner que la fondation de ce réseau wallon repose sur une charte garantissant la confidentialité et favorisant une compétitivité saine et collaborative.

    La Région wallonne, au travers de l’Agence du numérique (AdN), a participé à l’émergence de ce réseau avec lequel nous continuons d’explorer de futures pistes de collaboration qui seront autant d’appuis au développement de l’IA en Wallonie.

    Concrètement, il est déjà prévu que le Réseau IA, avec le soutien de Digital Wallonia, organise des ateliers de sensibilisation visant au développement de projets dans les entreprises.

    Par son ouverture et sa représentativité, le Réseau IA constituera également un précieux relais pour faire émerger, depuis le terrain, les futurs besoins des entreprises et participera à éclairer la gouvernance numérique de la Région.

    La formation aux technologies d’IA et à leur impact sur la société sera également au cœur de l’action wallonne puisque des appels aux formateurs viennent d’être lancés par les centres de compétences wallons pour une mise en place coordonnée et rapide de programmes d’apprentissage dédiés.

    Enfin, le processus ouvert et participatif qui a été lancé l’été dernier dans le cadre de l’actualisation de la stratégie Digital Wallonia 2019-2024 a pleinement intégré ces évolutions technologiques et sociétales. Les enjeux des technologies d’IA ont été pris en compte autant d’un point de vue économique que d’un point de vue social et l’IA concernera bientôt de façon transversale bon nombre de nos actions de politique régionale.

    Enfin, rappelons qu’il ne peut y avoir de développement en intelligence artificielle sans disposer de volumes de données. Si l’utilisation des données personnelles est rigoureusement encadrée depuis l’entrée en vigueur du RGPD, nous disposons d’importants gisements potentiels de données pouvant représenter un véritable carburant pour l’IA. Il en est ainsi des données territoriales - liées à la mobilité, par exemple -, mais aussi plus globalement de toutes les données publiques au sujet desquelles nous avons déjà initié un large chantier.