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La problématique des piscines

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 55 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/11/2018
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    La problématique des piscines communales ne date pas d’aujourd’hui et nous le savons ; leur financement pèse parfois très lourd dans le budget de certaines communes.

    C’est ce qu’affirme Le Soir dans une publication du 17 novembre 2018.

    À titre informatif, selon l’auteur, « Si l’on rapporte le chiffre à la population totale, on compte une piscine pour plus de 86 000 habitants ».

    Cependant, selon le recensement de la Région wallonne, les 126 piscines de Wallonie se porteraient plutôt bien. D’autant plus que le Plan piscines prévoit de rénover 30 d’entre elles et d’en créer trois nouvelles pour un coût total de 58 millions d’euros. Pour la rénovation de l’intégralité des piscines, il faudrait prévoir un investissement de 258 millions d’euros.

    Or, on constate que les communes peinent à financer ces rénovations et doivent dès lors faire appel au secteur privé via des partenariats public-privé afin de garantir la continuité du fonctionnement des piscines. De plus, on remarque que le privé refuse d’investir dans des installations trop anciennes et où les communes font souvent face à des difficultés en vue de les rénover (elles restent donc souvent fermées et n’ont aucune utilité collective).

    Madame la Ministre confirme-t-elle cette situation ?

    Quelle lecture en fait-elle ?

    Concernant les travaux et constructions prévus par le Plan piscines, qu'en est-il des avancées ?

    Les dépenses sont-elles conformes aux budgets initialement prévus ?

    Quant à l’incapacité financière de gérer toutes les piscines communales (et notamment les plus anciennes), quelles sont les plus-values réellement apportées en partenariat avec le secteur privé ?

    Enfin, qu’en sera-t-il de ces installations anciennes dont personne ne veut ou ne peut financer ?
  • Réponse du 28/12/2018
    • de DE BUE Valérie
    Suivant l’état des lieux réalisé en 2015 par mon administration, la plupart des piscines en Wallonie datent des années 70 et nécessitent des travaux de rénovation importants, notamment en termes d’économies d’énergie.

    C’est sur base de ce constat que la Wallonie a lancé l’appel à projets « Plan piscines » visant essentiellement à la rénovation du parc des piscines wallonnes. Pour la mise en œuvre de ce dernier, le Gouvernement wallon a dégagé un budget de 110 000 000 d’euros dont 55 000 000 d’euros en subsides et 55 000 000 d’euros en prêt sans intérêt.

    Dans le cadre de cet appel à projets, 56 candidatures ont été déposées et 33 ont pu être retenues grâce à une réponse satisfaisante aux critères d’attribution établis. Les dossiers déposés étant alors au stade « avant-projet ».

    Sur ces 33 candidatures retenues, 32 communes ont manifesté leur souhait de poursuivre leur projet. 

    Actuellement, les demandeurs travaillent donc à l’élaboration de leurs cahiers de charges, obtention de permis … S’agissant de travaux complexes, il est normal que les études nécessaires à la finalisation de ces projets prennent un certain temps, mais compte tenu de l’urgence à rénover ces infrastructures, le Gouvernement wallon a toutefois souhaité imposer des délais. Les marchés de travaux relatifs à la mise en œuvre du Plan piscines devront ainsi être attribués dans un délai de 24 mois à dater de la notification de la décision du Gouvernement intervenue le 24 mai dernier.

    Il va sans dire que des dossiers de plus faible importance ou plus avancés au point de vue administratif et technique pourront aboutir bien avant cette échéance.

    S’agissant des dépenses, les estimatifs seront affinés au fur et à mesure de la finalisation des projets.

    Comme l’honorable membre le sait, il existe une multiplicité de modèles de partenariat avec le secteur privé. Il est évidemment impossible de détailler les formules possibles, tant ces dernières sont dépendantes d’une analyse fine et pluridisciplinaire des besoins et contraintes des pouvoirs adjudicateur.

    Pour obtenir un modèle rentable en termes de partenariat, il paraît en toute hypothèse nécessaire de développer, à côté d’une partie « sportive », une partie ludique qui générera un certain nombre de rentrées en vue de maintenir un équilibre financier global. Dans le cadre du partenariat, le partenaire privé peut notamment développer des coopérations avec les acteurs locaux culturels, sportifs et de loisirs, en développant des animations innovantes, ludiques ou pédagogiques.
    S’agissant des installations anciennes, ces dernières peuvent être réhabilitées en vue de poursuivre d’autres objectifs sportifs. Une commune a ainsi récemment déposé auprès de mon administration un dossier de demande de subside en vue de réhabiliter une piscine fermée définitivement en un hall de « paddle » couvert.