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La lutte contre le gaspillage alimentaire

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 257 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/11/2018
    • de KILIC Serdar
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La chasse au gaspillage alimentaire ne cesse de progresser. Après la vente des légumes moches, c’est une vente rapide de produits « périmés » qui voit le jour.

    Nous connaissons tous la distribution gratuite d’aliments devenus invendables de par leur dépassement de date de vente, que ce soit pour des associations ou même des SDF et autres.

    Ici, le public cible est constitué de particuliers et d’étudiants.

    L’objectif : ne rien gaspiller en revendant des colis ristournés jusqu’à 50 %, voire plus.

    Des applications ont également vu le jour pour répondre encore plus efficacement à ce nouveau dispositif. Celles-ci collectent toutes les informations des divers enseignes et commerces participants et signalent alors aux utilisateurs ce qui reste, où et à quel prix, avec la possibilité de réserver le colis choisi.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre la mesure de ces nouvelles initiatives ?
    Si oui, comment pourrait-il les promouvoir ?

    Faire tout ce que nous pouvons pour réduire le gaspillage est notre rôle.

    Quelles sont, dès lors, sa position et ses propositions en la matière ?
  • Réponse du 20/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le programme de lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires (plan REGAL), adopté par le Gouvernement wallon en 2015 et revu en février 2018, comprend un programme de 17 actions visant à réduire de 30 %, d’ici 2025, les pertes et gaspillages alimentaires.

    Il prévoit notamment que les initiatives facilitant la distribution d’invendus alimentaires soient encouragées, en particulier via les associations d’aide alimentaire.

    La vente de colis alimentaires à prix réduit aux particuliers est une initiative très intéressante du secteur de la petite et de la grande distribution. Elle vient utilement compléter les actions du Plan REGAL en la matière (telles que la conclusion de chartes d’engagement ou d’accords sectoriels avec les fédérations concernées) ou encore l’obligation faite dans les permis d’environnement des enseignes de plus de 2500 m2 de proposer leurs invendus alimentaires comestibles à au moins une association bénéficiaire.

    Le recours à des applications en ligne, telles que Too Good To Go, Optimiam ou Zéro Gâchis, permettrait notamment de réduire les volumes de déchets alimentaires de certaines enseignes (après distribution aux associations d’aide alimentaire) d’environ un tiers.

    L’utilisation croissante de ces applications en Wallonie a ainsi été confirmée lors d’une mission d’enquête sur les pertes et gaspillages alimentaires diligentée par la Direction générale Santé et Sécurité alimentaire de la Commission européenne en septembre 2018.

    Selon la Commission, il faut toutefois veiller au respect de la législation européenne en matière de protection du consommateur, car « le client doit aussi savoir ce qu’il achète avant de le payer ».

    Dès lors, si les pouvoirs publics décident de soutenir ce type d’initiatives (via des campagnes de sensibilisation ou d’information par exemple), il faudra probablement prévoir certains ajustements au niveau des dispositifs déjà existants.

    Par ailleurs, dans le cadre du volet prévention du Plan wallon déchets-ressources, il est prévu qu’un diagnostic détaillé de la situation en Wallonie (mode de préparation des colis, type d’application…) soit réalisé dans le cadre d’une étude qui débutera en 2019 et dont le but sera de préparer un accord-cadre avec le secteur de la distribution en matière de prévention des déchets et de lutte contre le gaspillage alimentaire.

    Une fois ce premier diagnostic établi, il deviendra possible d’envisager avec les différentes fédérations sectorielles la meilleure manière de soutenir éventuellement ce type d’application dans le cadre des accords qui pourront être conclus avec le secteur de la distribution.